Aujourd'hui, journée vraiment "cool", passée au logement, pour se poser un peu après les journées à passer à crapahuter dans les rues de Ouagadougou.
Salif a apporté des échantillons d'à peu près tout ce que nous lui avions désigné lors de notre visite dans son village d'artisans, et nous avons passé une grande partie de la mâtinée à regarder, choisir l'artisanat que nous envisageons de rapporter pour l'antenne de Bordeaux.
Cela ne tiendrait qu'à nous, nous achèterions beaucoup plus ; mais deux critères majeurs nous ont obligé à nous restreindre : le poids ou la place dans les bagages, mais surtout ... le budget encore disponible.
Et du coup, lorsque celui-ci a été épuisé... nous avons dû arrêter, alors que nous aurions encore eu de la place dans nos bagages. C'est vraiment frustrant, surtout que nous avions prévu d'aller, demain, dans une coopérative de femmes tisseuses qui fabriquent de magnifiques tissus. Nous irons quand même, mais surtout pour des achats personnels maintenant.
De même, Awa, la femme d'Alain, notre hôte, fabrique de jolis sacs, et les mets en vente dans une boutique au sein même de la chambre d'hôte, avec des confitures maisons et autres objets d'artisanat, et nous envisagions d'acheter quelques petits objets. Tant pis !
Une fois les achats terminés, nous sommes retournés manger au petit maquis situé non loin de chez Alain, avant de nous lancer dans l'emballage et la première pesée (incomplète) des bagages, histoire de nous faire peur.
Mais finalement c'est une bonne surprise, nous devrions pouvoir emporter tout ce que nous avons acheté sans être obligé de laisser quelque chose en dépôt à Alain ou Salif.
Nous nous sommes ensuite reposés tranquillement en attendant l'arrivée de M. Yanogo, qui souhaitait prendre du temps pour discuter avec nous, de manière informelle, et pas seulement de nos projets en commun. Politique, circulation en ville, anecdotes diverses, nous avons passé un très bon moment ensemble, et visiblement Alain a également apprécié ce moment d'échange.
Demain, dernière journée "officielle" de la mission, nous avons prévu de prendre une voiture pour la journée, afin d'aller visiter la coopérative de femmes tisseuses située à une vingtaine de kilomètres au sud de Ouagadougou, puis nous enchaînerons avec une balade dans la "forêt classée", un espace vert situé non loin de chez Salif, avant de nous rendre à notre rendez-vous avec Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur spécialisé dans le photovoltaïque que nous avions déjà rencontré en début de séjour, avec pour objectif cette fois de prendre le temps de discuter du projet d'équipement du bâtiment Bamisa en matériel alimenté par des panneaux solaires, car il nous a déjà présenté ce qui était faisable, et nous voudrions savoir s'il peut nous proposer un devis pour un tel équipement, et éventuellement la formation à son entretien, sachant que le CEAS, où travaille M. Yanogo, l'agronome, dispose également d'un département "équipement photovoltaïque" qui serait peut-être lui aussi à même de nous proposer des solutions.
Mercredi, nous bouclerons définitivement nos bagages, avant de prendre la direction de l'aéroport pour 17h (19h en France).
MISSION JANVIER 2012
Association de solidarité internationale, Charleval-Andelle-Massili s'investit depuis octobre 1997 dans le développement économique, sanitaire et scolaire du petit village rural du Burkina faso, du nom de Kinsi.
mardi 24 septembre 2013
lundi 23 septembre 2013
11e journée : dernière visite au village
Aujourd’hui, dernière journée au village. C’est toujours un
moment un peu fort en émotions, car cela signifie que la fin de la mission est
proche. C’est aussi souvent dans ce cadre que nous apportons tout les derniers
achats menés au cours de la mission, ce qui est l’occasion de longs
applaudissements et chaleureux remerciements.
Et effectivement, nous sommes partis au village bien chargés :
Fournitures scolaires, ballons et Djembé pour l’école ; Petit mil (20 kg) et table de séchage
pour les grains pour les femmes de l’atelier bamisa, la machine à coudre
réparée, un tabouret pour la couturière, et enfin les deux barriques pour le
système de refroidissement du moteur du moulin à mil.
Nous emmenons avec nous également le maçon voûte nubienne,
venu spécialement de Boromo (180 km) pour rencontrer les villageois et parler avec eux
du projet de construction.
A notre arrivée cependant, petite déception : il n’y a
quasiment personne pour nous accueillir !
Mais nous apprenons en fait que tout le monde est parti à
Dapélogo, car le dispensaire a organisé une distribution de moustiquaire. Nous
allons devoir une nouvelle fois … attendre, que nos principaux interlocuteurs
arrivent, nous saluent, puis fassent passer une calebasse de « dolo »,
la boisson préférée du chef…
En attendant que tout le monde arrive, ce qui pourrait
mettre du temps, nous suggérons aux quelques rares villageois présents, qu’il
serait possible d’aller visiter le village avec le maçon pour lui montrer l’emplacement
prévu pour le gros projet Bamisa, et surtout lui faire visiter l’actuel bâtiment
du moulin à mil, et discuter avec les villageois sur la meilleure façon de
procéder pour ne pas interrompre l’activité du moulin le temps des travaux :
faut-il détruire l’actuel bâtiment ? construire le nouveau bâtiment à côté ?
Apparemment c’est plutôt la seconde solution qui serait
retenue. L’actuel bâtiment sera alors reconverti sans doute en espace de
stockage pour les céréales en attente de mouture apportées par les femmes
venant de villages lointains pour profiter du moulin.
Revenus sur nos pas, nous avons là encore profité du fait
que l’on attendait toujours l’arrivée d’un plus grand nombre de personnes pour
donner les sachets « Bamisa » aux femmes en charge de la fabrication
de la farine.
Ce don de 200 sachets, portant la mention « Bamisa »
et la recette de préparation de la bouillie, devrait leur permettre de mieux
valoriser leur production et donc de faire augmenter leurs ventes. Elles
pourront par ailleurs y stocker 500g de farine, contre 120g en moyenne dans les
sacs qu’elles utilisent actuellement, mais aussi le malt nécessaire pour la
liquéfaction de la bouillie, alors qu’actuellement elles doivent distribuer le
malt à chaque client, en faisant un deuxième contenant à chaque nouvelle vente,
ce qui n’est pas pratique il faut l’avouer.
Il faut cependant bien expliquer aux femmes comment souder
le sac avec un fer chaud (elles n’ont pas de soude sac électrique, puisqu’il n’y
a pas … d’électricité !) sans que le sac fonde et s’accroche sur le fer.
En fait, l’astuce consiste à interposer un morceau de papier
entre le sac et le fer, cela limite les risques. De toute façon, elles peuvent
faire quelques tests, elles ont un stock suffisant pour cela.
Il est cependant prévu, dans le projet Bamisa, d’inclure la
mise en place d’un soude-sac électrique alimenté par des panneaux photovoltaïques.
Nous allons d’ailleurs revoir l’entrepreneur que nous avons déjà rencontré au
début du séjour mardi après-midi, nous pourrons rediscuter du dispositif
photovoltaïque et de l’ensemble de l’électrification du bâtiment Bamisa, et si
possible obtenir un devis pour ce matériel, son installation ainsi que,
peut-être, une formation pour l’entretien.
Mais ceci est une autre histoire ; revenons à nos
moutons.
Après avoir assez attendu à notre goût, nous avons proposé
que le maçon se présente, et réexplique bien en détail le projet, et surtout la
technique architecturale pour laquelle il a reçu une formation.
C’est alors que le maçon, jusque là très réservé, en
retrait, s’est transformé en brillant orateur, détaillant avec forces détails
chaque étape de la construction, les avantages et inconvénients de la voûte
nubienne, en appuyant son discours sur de nombreuses planches photographiques
de différents chantiers.
Nous pensons qu’il a su convaincre les derniers sceptiques,
et il a habilement su « mettre l’eau à la bouche » aux villageois en
leur montrant la gamme de finitions possibles pour les bâtiments (crépissage au
goudron, crépissage intérieur puis peinture à la chaux, …). Quant à ceux qui
doutaient de la solidité du toit, le
maçon a rappelé que les murs font 60
cm d’épaisseur (contre 20cm dans les construction « classiques »),
et la photo d’une trentaine de personnes debout sur le toit d’un bâtiment en voûte
nubienne a achevé de les convaincre.
En quelques minutes, tous voulaient s’investir réellement
dans le projet, y compris les femmes, qui se sont déclarées prêtes à fabriquer
elles aussi des briques.
Nous avons cependant dû temporiser quelque peu en précisant
que nous allions désormais discuter des devis avec le maçon à notre retour sur
Ouagadougou, et que bien évidemment seuls les conseils d’administration des
deux associations pourraient prendre la décision de financer (ou non) ces bâtiments,
et à quelle échéance.
Ayant clôt le débat, nous profitons de l’intermède pour
présenter l’ensemble de ce que nous avons apporté aux villageois avec le
pick-up : les barriques pour le moulin à mil (pour le système de
refroidissement du moteur), la table de séchage, le petit mil.
Quand vient le tour de la présentation des fournitures, nous
demandons à faire des photos avec l’ensemble des enfants présents pour pouvoir
l’envoyer à tous les sympathiques contributeurs qui nous ont permis de financer
ces fournitures, mais aussi un nouveau djembè et des ballons de football et
handball.
En quelques minutes, les enfants sont donc rassemblés par
les adultes, qui ouvrent les cartons, et leurs distribuent des lots de cahiers,
stylos et autres ardoises pour les présenter lors des photographies. Nous nous
joignons donc à ce joyeux groupe, et les photos se succèdent, les parents d’élèves
souhaitant également se faire photographier en notre compagnie.
Puis tout est de nouveau rangé dans les cartons, et remis
sur le plateau du pickup ; en repartant, nous les déposerons à l’école,
qui est sur notre route.
Nous évoquons ensuite divers sujets, déjà exposés dans les
précédents billets du blog : la rencontre avec le maire de dapélogo, la
rencontre avec l’agronome, et les futurs projets de formation, …
S’ensuit une première série de longs remerciements, les
premiers étant exprimés par le chef de Goden, très heureux de tout ce que l’on
fait pour les deux villages, mais également par les femmes, qui semblaient
particulièrement détendues et actives aujourd’hui, contrairement aux
précédentes visites, pendant lesquelles elles étaient restées en retrait.
Là, elles sont même allées jusqu’à interrompre les
discussions pour se lancer dans un long intermède de danses, plus endiablées et
rythmées les unes que les autres. Pour les remercier et les féliciter, Nous
insistons sur le fait que tout ce qui est mis en place est possible
actuellement uniquement grâce à leur travail, que c’est la vente du beurre de
karité produit au village qui permet cela. Et nous invitons même les hommes à
applaudir les femmes !!!
Nous proposons ensuite de « trinquer » avec les
villageois, une tradition introduite par Eric il y a quelques années, et
apparemment devenue incontournable. Nous avions donc acheté une grande
bouteille de coca, et 3 grandes bouteilles de fanta, avec des gobelets, et
Thomas et moi-même distribuons des fonds de verre aux personnes présentes, en
commençant par le chef de Goden évidemment.
Puis les remerciements continuent, et les « remerciements
pour les remerciements », les politesses protocolaires, … jusqu’à ce que
nous soyons conviés au repas, l’habituel poulet au riz, à ceci près que le mode
de cuisson et la sauce (sauce tomate aux aubergines locales) étaient différents
des fois précédentes.
Une fois le repas fini,
nous espérions pouvoir partir assez vite pour prendre du temps, une fois
revenus sur Ouagadougou, à discuter avec le maçon.
Mais c’était sans compter sur les villageois, qui ont de
nouveau recommencé à nous remercier, Daniel (le président du comité de gestion,
notre interlocuteur principal) allant jusqu’à lancer un « hip hip hip
hourra » à la mode burkinabè.
Les femmes viennent ensuite nous apporter le beurre de
karité (17,5 kg)
et l’huile de karité (3
litres). Nous les remercions de nouveau.
Nous parvenons cependant, et non sans regrets, à saluer tout
le monde, avant de quitter le village.
De retour chez Alain,
notre hôte, nous prenons quelques minutes pour discuter avec le maçon autour d’une
bouteille d’eau fraîche. Le maçon semble plutôt optimiste pour la
concrétisation du bâtiment.
Il nous présente ensuite ses devis, pour le gros œuvre uniquement
(fondations, murs et voûte). Il n’a pas eu le temps d’ajouter les finitions
(crépissage au goudron, et chape en béton pour le bâtiment Bamisa).
Quant aux portes, à nous de les faire construire et
financer.
En nous penchant sur le premier devis, qui porte sur le plus
petit bâtiment, qui doit accueillir le moulin à mil communautaire, nous n’en croyons pas nos yeux : Le devis
estime le coût des travaux à … environ 350€ !!! En fait, nous ne payons
que la main d’œuvre, puisque tous les matériaux (terre pour les briques, eau,
cailloux sauvages, …), sont sur place. Et c’est la même chose pour les autres
devis.
Ainsi, le devis du bâtiment Bamisa (deux voûtes de 100 m² chacune) estime le coût
des travaux à environ 1700€. Bien sûr, le devis ne tient pas compte des
finitions et des portes et fenêtres, mais nous sommes vraiment loin des 20000€
estimés dans un pré-projet.
Nous avons ensuite discuté des dimensions des portes et fenêtres,
pour que le forgeron puisse, à terme, nous donner un tarif pour ces portes et
fenêtres, avant d’aborder la question des dates les plus propices pour lancer
le chantier du premier bâtiment.
Apparemment, le mieux serait donc de donner aux villageois
environ trois mois, en fin d’année (novembre, décembre et janvier) pour
préparer les briques de base pour les murs (il en faut 2000), et réunir les
blocs de pierre pour les fondations. Puis, lorsque le nombre de briques
requises est atteint, il suffit de prévenir le maçon qui viendra alors, avec
son équipe (deux autres personnes) pour lancer la construction, avec l’aide de
quatre manœuvres embauchés au village.
En théorie, le gros œuvre devrait être achevé en 15 jours,
et les finitions (crépissage et installation des portes) prendraient quelques
jours supplémentaires.
Côté financement, le maçon propose un paiement en trois fois :
Un premier versement au début du chantier, un deuxième en
milieu de chantier, et le troisième à la clôture du chantier.
Notre discussion s’est ensuite arrêtée là, car il était
temps pour le maçon de nous quitter pour aller prendre son car pour retourner à
Boromo.
Nous lui versons 10000FCFA pour payer ses frais de trajet
(7000CFA l’aller retour) et pour le temps passé au village et à travailler sur
les devis.
Il faudra donc faire le point sérieusement sur un plan
financier, mais dans tous les cas les devis du maçon sont une très bonne
surprise ! nous allons donc pouvoir mettre plus de moyens dans les
finitions destinées à assurer une plus grande pérennité au bâtiment (crépissage
au goudron), et mieux équiper le bâtiment bamisa (paillasses carrelées, sol en
béton, …). Nous pourrons même peut-être envisager de financer un château d’eau,
ou encore une pompe solaire pour le forage … qui sait ?
dimanche 22 septembre 2013
10e Journée : derniers achats
Aujourd'hui, journée plutôt courte, et sans stress.
Nous avons tout d'abord commencé par rencontrer M. Yanogo, l'agronome qui a permis de mettre en place la formation en agro-écologie au village début juillet.
Nous souhaitions dresser le bilan de cette formation avec lui, discuter également des suites à donner à ces formations et surtout évoquer avec lui une demande de partenariat sur le long terme avec l'APPB (association de promotion du projet Bamisa) afin que le projet bamisa retrouve un partenaire stable sur Ouagadougou.
Pour commencer, le bilan de la formation : nous avions déjà eu un retour très positif de la part des villageois, mais nous voulions avoir le ressenti du formateur. Et ce dernier est visiblement lui aussi très satisfait, en particulier de l'assiduité des villageois, tous présents et attentifs pendant les 5 jours de la formation.
Les villageois et l'agronome restent régulièrement en contact, et Salif semble être également un contact reconnu pour son sérieux et son implication.
Nous avons envisagé dès lors la suite à donner, qu'il serait intéressant de formaliser dans un cadre, par exemple un programme triennal. Mais selon lui il faut d'abord voir les résultats de la première récolte "post-formation", et si les villageois sont en mesure de reproduire ce qu'ils ont appris dans les années qui suivent.
L'agronome serait ensuite très partant pour suivre les désirs des villageois, c'est-à-dire s'intéresser à l'élevage des poulets. En effet l'élevage de poulets peut représenter une vraie source de revenus, un vrai petit capital non négligeable, tant par la vente des oeufs que de la viande.
Mais surtout, nous avons donc évoqué le souhait exprimé par le Docteur Laurent et son association, l'APPB, de mettre en place un partenariat durable entre le CEAS (Centre Ecologique Albert Schweitzer, où travaille l'agronome) et l'APPB.
Et l'agronome s'est montré visiblement très enthousiaste à cette idée, d'autant qu'il est occupé actuellement à préparer le dossier de présentation du programme triennal 2014-2016 pour le CEAS, dans lequel ce projet de partenariat s'intégrerait parfaitement.
Il a ainsi évoqué la possibilité de mettre à disposition de ce partenariat toutes les compétences du CEAS, en terme de recherche et développement, d'accompagnement sur le terrain, d'aide à la promotion et au développement du Projet Bamisa.
Il attend désormais un premier projet de convention proposé par le docteur Laurent, pour pouvoir ensuite présenter le dossier à sa direction.
Par ailleurs, M. Yanogo, l'agronome, envisage de se rendre en France pendant les fêtes de Noël et propose de rencontrer des associations à cette occasion.
Au final donc, c'est un très intéressant partenariat, profitable à toutes les structures (CEAS, comme partenaires du Projet Bamisa), qui se profile.
A la fin de l'entretien, nous avons profité de l'occasion pour dévaliser la boutique du CEAS et acheter une vingtaine de savons, dont 16 uniquement pour répondre à des pré-commandes. Nous nous sommes toutefois limités en raison du poids que cela représente. Salif serait cependant susceptible de nous envoyer un colis en novembre si nous avons de nouvelles commandes, afin que le colis arrive avant les fêtes de Noël.
Salif nous alors proposé d'aller manger dans un maquis sénégalais situé non loin du CEAS.
Puis, alors que nous avions envisagé d'aller chercher les fournitures scolaires et le Djembé, Salif a reçu un mail de Lamine, un ami cher à son coeur habitant à Bobo Dioulasso et qui, présent sur Ouagadougou, voulait le voir avant son départ pour un mois en France (Lamine est un artiste travaillant le Batik, et qui se rend régulièrement en France et ailleurs en Europe pour exposer, participer à des festivals, intervenir en école, ...).
Salif, qui nous parlait sans cesse de son ami Lamine, nous a donc proposé de le rencontrer avant son départ. Nous avons donc bu un coca en sa compagnie dans un maquis, ce fut un moment de détente fort sympathique, pendant lequel nous avons bien senti le lien fort unissant les deux hommes.
Puis, nous avons pris congé, après de longs fous rires, et nous avons repris notre programme initial, à savoir aller récupérer les fournitures scolaires ainsi que le Djembé, avant de rentrer tranquillement au logement.
Le Libraire a gentiment proposé de nous raccompagner en voiture jusque chez notre hôte, et c'est là que nous avons fait une dernière vérification minutieuse de chaque colis.
Nous avons ensuite passé le reste de l'après-midi à discuter avec Salif, à l'aider à prendre en main son ordinateur, mais aussi et surtout à travailler sur son dossier de projet d'élevage de poulets, pour lequel il m'avait sollicité deux jours avant la fin de la mission de septembre 2012, et sur lequel plusieurs bénévoles ont "planché" afin de construire un dossier solide de demande d'argent pour des organismes de crédit.
Nous avons également pu définir notre programme pour les deux dernières journées, à savoir lundi et mardi, notamment parce que nous avons repris contact avec Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur spécialisé dans le matériel photovoltaïque, et avec lequel nous souhaitons discuter de façon plus approfondie du projet d'équipement du bâtiment Bamisa de Kinsi en matériel photovoltaïque, voire même, s'il peut, dans une certaine mesure, nous proposer un devis pour l'ensemble de ce matériel, ne serait-ce que pour avoir une idée globale de l'investissement que cela représenterait.
Puis, Salif est parti chercher le maçon "voûte nubienne" qu'il a proposé d'accueillir chez lui pour la nuit de samedi à dimanche, et qui venait d'arriver sur Ouagadougou. Ils nous rejoindront tous les deux le lendemain matin, pour le départ au village avec le pick up.
Nous avons ensuite passé une petite soirée tranquille, nécessaire car la journée de demain, dernière journée au village, devrait être assez fatigante.
Nous avons tout d'abord commencé par rencontrer M. Yanogo, l'agronome qui a permis de mettre en place la formation en agro-écologie au village début juillet.
Nous souhaitions dresser le bilan de cette formation avec lui, discuter également des suites à donner à ces formations et surtout évoquer avec lui une demande de partenariat sur le long terme avec l'APPB (association de promotion du projet Bamisa) afin que le projet bamisa retrouve un partenaire stable sur Ouagadougou.
Pour commencer, le bilan de la formation : nous avions déjà eu un retour très positif de la part des villageois, mais nous voulions avoir le ressenti du formateur. Et ce dernier est visiblement lui aussi très satisfait, en particulier de l'assiduité des villageois, tous présents et attentifs pendant les 5 jours de la formation.
Les villageois et l'agronome restent régulièrement en contact, et Salif semble être également un contact reconnu pour son sérieux et son implication.
Nous avons envisagé dès lors la suite à donner, qu'il serait intéressant de formaliser dans un cadre, par exemple un programme triennal. Mais selon lui il faut d'abord voir les résultats de la première récolte "post-formation", et si les villageois sont en mesure de reproduire ce qu'ils ont appris dans les années qui suivent.
L'agronome serait ensuite très partant pour suivre les désirs des villageois, c'est-à-dire s'intéresser à l'élevage des poulets. En effet l'élevage de poulets peut représenter une vraie source de revenus, un vrai petit capital non négligeable, tant par la vente des oeufs que de la viande.
Mais surtout, nous avons donc évoqué le souhait exprimé par le Docteur Laurent et son association, l'APPB, de mettre en place un partenariat durable entre le CEAS (Centre Ecologique Albert Schweitzer, où travaille l'agronome) et l'APPB.
Et l'agronome s'est montré visiblement très enthousiaste à cette idée, d'autant qu'il est occupé actuellement à préparer le dossier de présentation du programme triennal 2014-2016 pour le CEAS, dans lequel ce projet de partenariat s'intégrerait parfaitement.
Il a ainsi évoqué la possibilité de mettre à disposition de ce partenariat toutes les compétences du CEAS, en terme de recherche et développement, d'accompagnement sur le terrain, d'aide à la promotion et au développement du Projet Bamisa.
Il attend désormais un premier projet de convention proposé par le docteur Laurent, pour pouvoir ensuite présenter le dossier à sa direction.
Par ailleurs, M. Yanogo, l'agronome, envisage de se rendre en France pendant les fêtes de Noël et propose de rencontrer des associations à cette occasion.
Au final donc, c'est un très intéressant partenariat, profitable à toutes les structures (CEAS, comme partenaires du Projet Bamisa), qui se profile.
A la fin de l'entretien, nous avons profité de l'occasion pour dévaliser la boutique du CEAS et acheter une vingtaine de savons, dont 16 uniquement pour répondre à des pré-commandes. Nous nous sommes toutefois limités en raison du poids que cela représente. Salif serait cependant susceptible de nous envoyer un colis en novembre si nous avons de nouvelles commandes, afin que le colis arrive avant les fêtes de Noël.
Salif nous alors proposé d'aller manger dans un maquis sénégalais situé non loin du CEAS.
Puis, alors que nous avions envisagé d'aller chercher les fournitures scolaires et le Djembé, Salif a reçu un mail de Lamine, un ami cher à son coeur habitant à Bobo Dioulasso et qui, présent sur Ouagadougou, voulait le voir avant son départ pour un mois en France (Lamine est un artiste travaillant le Batik, et qui se rend régulièrement en France et ailleurs en Europe pour exposer, participer à des festivals, intervenir en école, ...).
Salif, qui nous parlait sans cesse de son ami Lamine, nous a donc proposé de le rencontrer avant son départ. Nous avons donc bu un coca en sa compagnie dans un maquis, ce fut un moment de détente fort sympathique, pendant lequel nous avons bien senti le lien fort unissant les deux hommes.
Puis, nous avons pris congé, après de longs fous rires, et nous avons repris notre programme initial, à savoir aller récupérer les fournitures scolaires ainsi que le Djembé, avant de rentrer tranquillement au logement.
Le Libraire a gentiment proposé de nous raccompagner en voiture jusque chez notre hôte, et c'est là que nous avons fait une dernière vérification minutieuse de chaque colis.
Nous avons ensuite passé le reste de l'après-midi à discuter avec Salif, à l'aider à prendre en main son ordinateur, mais aussi et surtout à travailler sur son dossier de projet d'élevage de poulets, pour lequel il m'avait sollicité deux jours avant la fin de la mission de septembre 2012, et sur lequel plusieurs bénévoles ont "planché" afin de construire un dossier solide de demande d'argent pour des organismes de crédit.
Nous avons également pu définir notre programme pour les deux dernières journées, à savoir lundi et mardi, notamment parce que nous avons repris contact avec Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur spécialisé dans le matériel photovoltaïque, et avec lequel nous souhaitons discuter de façon plus approfondie du projet d'équipement du bâtiment Bamisa de Kinsi en matériel photovoltaïque, voire même, s'il peut, dans une certaine mesure, nous proposer un devis pour l'ensemble de ce matériel, ne serait-ce que pour avoir une idée globale de l'investissement que cela représenterait.
Puis, Salif est parti chercher le maçon "voûte nubienne" qu'il a proposé d'accueillir chez lui pour la nuit de samedi à dimanche, et qui venait d'arriver sur Ouagadougou. Ils nous rejoindront tous les deux le lendemain matin, pour le départ au village avec le pick up.
Nous avons ensuite passé une petite soirée tranquille, nécessaire car la journée de demain, dernière journée au village, devrait être assez fatigante.
samedi 21 septembre 2013
9e journée : achats complémentaires, et tourisme
Hier, la journée a été nettement moins chargée que les précédentes ; nous avons pu prendre notre temps, et même profiter de l'après-midi pour faire un peu de tourisme culturel.
Nous avons décidé dans un premier temps de nous renseigner sur les tarifs du petit mil, car les femmes de l'atelier Bamisa sont actuellement en rupture de stock et ne peuvent donc pas produire de farine.
Les tarifs nous semblant raisonnables, nous avons décidé d'en acheter une vingtaine de kilos, que nous apporterons dimanche.
Nous sommes ensuite allés payer les fournitures scolaires, que nous récupérerons samedi.
Puis Nous sommes allés changer nos derniers euros, et nous en avons profité pour acheter les ballons de football et de handball, ainsi que les sifflets que le directeur de l'école nous a demandé.
Nous sommes ensuite allés voir, comme promis, la boutique de céramiques, et nous avons pris tout notre temps pour faire notre sélection, en étant bien attentifs à éviter les éclats et autres fissures sur les différentes pièces.
Puis, avec un taxi, nous sommes rentrés, chargés des céramiques et du petit mil, chez Alain, où nous avons tout déposé avant de faire un petit bilan de ce qu'il reste à faire pendant le séjour et surtout un rapide point financier, décisif pour déterminer la somme dont nous disposerons pour l'artisanat.
Nous sommes ensuite allés manger dans un petit maquis fort sympathique situé à 200m de chez Alain, avant de nous reposer un peu à l'ombre car la chaleur est toujours aussi écrasante.
En effet, Nous avons prévu d'aller visiter le Musée National de Ouagadougou, et il n'ouvre que vers 15h.
Ce musée est très intéressant, même s'il se développe très lentement, et se résume pour l'instant à trois salles et à des expositions temporaires. L'exposition de l'année passée, "A comme Afrique", était particulièrement sympathique et surtout très didactique, et surtout très ciblée "enfants". Nous avons d'ailleurs acheté le catalogue de cette exposition.
Cette année, les expositions étaient très ciblées autour de la statuaire, et des masques.
Nous sommes ensuite rentrés tranquillement, après qu'un orage bienvenu a rafraichit l'atmosphère.
Samedi, nous avons rendez-vous avec l'agronome, M. Yanogo. Nous en profiterons pour acheter les savons. Nous passerons ensuite récupérer les fournitures, et nous rentrerons au logement.
Nous avons décidé dans un premier temps de nous renseigner sur les tarifs du petit mil, car les femmes de l'atelier Bamisa sont actuellement en rupture de stock et ne peuvent donc pas produire de farine.
Les tarifs nous semblant raisonnables, nous avons décidé d'en acheter une vingtaine de kilos, que nous apporterons dimanche.
Nous sommes ensuite allés payer les fournitures scolaires, que nous récupérerons samedi.
Puis Nous sommes allés changer nos derniers euros, et nous en avons profité pour acheter les ballons de football et de handball, ainsi que les sifflets que le directeur de l'école nous a demandé.
Nous sommes ensuite allés voir, comme promis, la boutique de céramiques, et nous avons pris tout notre temps pour faire notre sélection, en étant bien attentifs à éviter les éclats et autres fissures sur les différentes pièces.
Puis, avec un taxi, nous sommes rentrés, chargés des céramiques et du petit mil, chez Alain, où nous avons tout déposé avant de faire un petit bilan de ce qu'il reste à faire pendant le séjour et surtout un rapide point financier, décisif pour déterminer la somme dont nous disposerons pour l'artisanat.
Nous sommes ensuite allés manger dans un petit maquis fort sympathique situé à 200m de chez Alain, avant de nous reposer un peu à l'ombre car la chaleur est toujours aussi écrasante.
En effet, Nous avons prévu d'aller visiter le Musée National de Ouagadougou, et il n'ouvre que vers 15h.
Ce musée est très intéressant, même s'il se développe très lentement, et se résume pour l'instant à trois salles et à des expositions temporaires. L'exposition de l'année passée, "A comme Afrique", était particulièrement sympathique et surtout très didactique, et surtout très ciblée "enfants". Nous avons d'ailleurs acheté le catalogue de cette exposition.
Cette année, les expositions étaient très ciblées autour de la statuaire, et des masques.
Nous sommes ensuite rentrés tranquillement, après qu'un orage bienvenu a rafraichit l'atmosphère.
Samedi, nous avons rendez-vous avec l'agronome, M. Yanogo. Nous en profiterons pour acheter les savons. Nous passerons ensuite récupérer les fournitures, et nous rentrerons au logement.
vendredi 20 septembre 2013
8e journée : fournitures scolaires, et repérage de l’artisanat
Par expérience, le repérage de l’artisanat va nous prendre
beaucoup de temps, nous n’avons donc pas prévu un planning très chargé. Mais
comme souvent, tout ne s’est pas déroulé comme prévu et au final nous avons
plutôt bien avancé.
Nous avons commencé dès le départ du logement, puisque Salif
nous a conduit dans un magasin de semences situé juste à côté. Là, nous avons
relevé les tarifs, plutôt intéressants, des semences de tomates, oignons et
soja. En fonction de notre budget, nous allons peut-être pouvoir en acheter un
peu.
Nous enchaînons ensuite avec le vendeur des barriques, pour
lui signaler que nous passerons acheter et emporter les barriques dimanche dans
la mâtinée.
Plus loin, nous nous arrêtons pour nous renseigner sur le
tarif d’un tabouret en bois pour la couturière ; mais il semble que les
tabourets hauts ne se font que sur demande. Salif se renseignera donc auprès
d’un ami menuisier.
Nous en profitons pour nous renseigner sur les tarifs de la
bâche demandée par les femmes pour servir d’auvent lors de la préparation de la
farine. Mais les tarifs sont trop élevés, nous n’en achèteront pas.
Nous filons ensuite à la Poste, pour que Vanessa puisse envoyer ses cartes
postales ; là, Tristan en a profité pour appeler le Maire de Dapélogo,
Marc Zoungrana, pour prendre un rendez-vous avec lui. Celui-ci a proposé de le
rejoindre directement. Nous passons cependant au bureau de change (juste à côté
de la Poste)
pour obtenir de quoi payer les fournitures scolaires avant de prendre un taxi
pour aller voir le Maire.
Celui-ci, très occupé entre son poste d’élu et celui de chef
d’entreprise (il dirige un commerce d’import export de matériel médical), n’a
que quelques minutes à nous accorder. Il était cependant important de lui
rediscuter du projet de farine, et de lui soumettre la proposition de faire de
kinsi un village pilote pour le développement de la technique de la voûte
nubienne sur le territoire de la commune.
Mais là, si le maire soutient fortement le projet de farine,
il s’est montré beaucoup plus réticent à l’idée du développement de la voûte
nubienne. « On ne va quand même pas revenir 50 ans en arrière »,
« ce qui m’intéresse c’est le développement d’activités économiques »,
etc…
Bon, tant pis. On aura essayé. Apparemment, là encore il
faudra développer un argumentaire bien convaincant, et pour cela Boubacar le
fera sans doute mieux que nous. Il a cependant quand même accepté que je lui
fasse parvenir les documents, mais sans grande conviction.
Après, il était occupé et n’était apparemment pas d’humeur à
se pencher sur les projet d’une mini asso comme la nôtre.
Il faut aussi savoir que le projet de bâtiment en voûte
nubienne actuellement en cours de construction à Dapélogo, qui n’est pas du
tout géré par Boubacar et les équipes de la voûte nubienne, semble avoir laissé
une mauvaise image du projet au Maire.
Enfin, le Maire nous a annoncé que les fournitures scolaires
de l’Etat devraient être livrées la semaine prochaine, et donc qu’il ne sera
pas nécessaire d’en financer. Mais ce n’est pas l’avis de Salif, comme il nous
l’a confié une fois sorti du bureau et en route pour aller voir sa boutique …
selon lui, il vaudrait mieux quand même financer quelques cahiers, car rien ne
dit que les fournitures seront réellement livrées en temps et en heure.
Nous décidons de suivre son conseil et révisons à la baisse
les demandes du directeur, en choisissant de ne financer qu’un seul cahier par
enfant (au lieu de 2, voire 3 ou 4 selon les classes).
Nous financerons par contre sans doute un dictionnaire,
comme demandé, et un globe terrestre (ou une mappemonde), des ballons et un
Djembé pour l’atelier de danse.
Arrivés dans le quartier où Salif et les artisans membres de
son association se sont installés (non loin de la Poste), nous commençons à
visiter quelques boutiques (il y en a 60) et à prendre des photos. Puis,
arrivés à la moitié, nous décidons de faire une pause, d’aller porter la liste
des fournitures au libraire (situé juste en face des boutiques, sur l’autre
berge du canal), avant de revenir pour manger au « Verdoyant » notre
quartier général pour les repas du midi.
La chaleur est terrible, nous nous liquéfions littéralement
et les ventilateurs du restaurant sont les bienvenus.
Une fois reposés et rassasiés, nous repartons explorer les
boutiques, prendre de nombreuses photos. J’en profite pour faire réparer une
paire de tongs en cuir et pneu achetée quelques années plus tôt, et Salif de
son côté récupère la machine à coudre, qui a été réparée pour la modique somme
de 1000 CFA (1,5€).
Nous décidons d’appeler le responsable de l’Association
African Solidarité, qui est chargé de nous mettre à disposition des sachets
labellisés BAMISA, et nous convenons d’un rendez-vous pour 16h.
Le temps de faire la route, et nous retrouvons cette
personne relais chargée d’une part de nous faire passer un échantillon de
farine BAMISA d’une Unité de Production des environs de la ville de Pô, pour
qu’on le rapporte en France au Docteur Laurent. Puis il nous remet le lot de
200 sachets Bamisa gratuits auxquels nous avons droit, après qu’une décharge
lui a été remise. Faute de photocopieuse, nous en avons fait des photographies.
Puis, chargés (nous avons la machine à coudre avec nous),
nous décidons de rentrer au logement, en nous arrêtant juste pour acheter 6
nouvelles bouteilles d’eau.
En arrivant, nous apprenons que la coupure de courant de la
nuit passée (nuit insupportable sans ventilateur) a finalement duré quasiment
toute la journée, et elle a duré ainsi jusqu’à la tombée de la nuit.
Mais désormais, alors que le courant est revenu, c’est la
connexion internet (côté fournisseur) qui a été très inefficace, ce qui peut
expliquer la mise en ligne tardive de ces deux derniers posts (trop galère
sinon !).
7e journée : retour au village
Mercredi : nouvelle visite au village.
Nous nous arrêtons en premier lieu à la mairie de Dapélogo
pour saluer le maire s’il est présent. Il était absent, mais son premier
adjoint nous a reçu. Nouvellement élu en décembre dernier, il ne connaissait
pas notre association ; nous lui avons donc présenté les grandes lignes de
notre action depuis 16 ans et surtout le gros projet de farine infantile
Bamisa.
Nous sommes ensuite allés déposer l’argent du karité (soit
230€ en tout, car Thomas avait 30€ à ajouter à la somme prévue) sur le compte
d’épargne des femmes. Nous avons constaté qu’elles avaient pu largement
renflouer leurs comptes, puisqu’elles avaient encore environ 320000 CFA (490€).
Nous avons ensuite pris la direction du dispensaire, pour y
déposer les vêtements d’enfants que nous avons collecté, et qui, comme
toujours, ont été très bien accueillis par les sage-femmes.
Nous y avons également croisé l’infirmier en charge des
soins au dispensaire. Ce fut l’occasion de lui poser une question : est-ce
qu’il serait intéressé pour recevoir des attelles, colliers cervicaux et autres
prothèses, destinées à immobiliser une articulation (cou, bras, jambes, …) en
cas de traumatisme, fracture, …
En effet, chez Alain, notre hôte, nous avons fait
connaissance d’Aline, une médecin généraliste qui intervient en tant que
consultante pour des ONG travaillant dans la santé. Et cette femme, très
gentille, est très intéressée par nos actions, et serait susceptible de nous
fournir des lots importants d’attelles et prothèses, notamment en matériaux
thermoformés (légers), et se propose même éventuellement pour venir visiter le
dispensaire, et discuter avec le personnel pour estimer les besoins, voire même
solliciter les pompiers de son village (près de Lyon) pour venir faire des
formations de secourisme de base (notamment pour le conditionnement et le
transport d’un blessé).
L’infirmier s’est dit très intéressé par cette proposition,
car la grande piste goudronnée qui passe à Dapélogo est responsable de nombreux
accidents, et c’est souvent lui qui intervient pour gérer les blessés et les
transporter en ambulance jusqu’à Ouagadougou. Mais jusqu’à présent en cas de
fractures, il n’a aucun moyen d’immobiliser le membre touché, et le blessé est
transporté tel quel.
Aline rentre en France vendredi, mais nous avons ses
coordonnées et nous allons sans doute rester en contact, car elle va peut-être
aussi solliciter Salif pour monter des projets sociaux dans Ouaga, lui
commander de l’artisanat, … Elle doit aussi nous transmettre des infos par
mail, et réciproquement (photos, …). Un très bon contact à conserver
précieusement !
Après le dispensaire, nous avons pris la direction de
l’école de Goden, où le directeur et les enfants nous attendaient pour nous
remettre une énorme pile de dessins. Le directeur nous a également remis une
liste de fournitures comme convenu. Il a ensuite fait improviser un petit
spectacle de danse et chants par les filles du groupe de danse (qui, il faut le
signaler, ont une nouvelle fois remporté le premier prix du concours des
écoles !).
Pour remercier les enfants, nous leur avons ensuite
distribué des ballons de baudruche, et nous avons passé un moment à jouer avec
eux à courir après les ballons gonflés.
Puis, le temps passant, nous avons repris la route en
direction du village, où nous avons été accueillis par les chants et danses des
femmes. Vanessa a d’ailleurs été invitée à participer, ou en tout cas à essayer
de danser avec les femmes. Mais les rythmes africains sont décidément trop
compliqués, sans parler des règles tacites de la danse (en fait, une sorte de
« duel » entre deux danseuses entourées d’un cercle de femmes
claquant des mains en rythme) !!
L’objectif majeur de cette deuxième visite au village
consiste en général à tenir les villageois au courant de nos démarches, de
s’assurer qu’il n’y a rien de nouveau à gérer, et le cas échéant accompagner
des entrepreneurs ou artisans au village.
Nous espérions pouvoir venir avec un maçon « voûte
nubienne », mais ce déplacement est reporté à notre dernière visite,
dimanche prochain. Nous avons cependant pu longuement détailler notre entrevue
de la veille avec Boubacar Ouily, et l’approche que celui-ci préconise dans la
mise en place d’un projet plutôt ambitieux de « village pilote » dans
la promotion de la Voûte Nubienne.
Nous avons également confié aux femmes les lampes solaires
achetées quelques jours plus tôt, et nous leur avons expliqué le mode de
fonctionnement et de rechargement.
Celles-ci étaient très contentes et nous ont même demandé le
prix des lampes, pour sans doute en acheter d’autres. Salif conserve les bons
de garantie pour le cas où il y aurait un problème (les lampes sont garanties
deux ans).
Nous leur avons également annoncé que nous avions commandé
les barriques de remplacement pour le système de refroidissement du moteur du
moulin, ainsi que la table de séchage pour les grains.
Nous avons ensuite rendu le carnet du compte d’épargne aux
femmes, en annonçant la somme que nous y avions déposé. Il nous a alors paru
important de féliciter les femmes pour leur travail, afin de les valoriser et
les encourager.
Nous en avons profité pour leur donner deux bouteilles d’eau
vide pour qu’elles les remplissent d’huile de karité.
Nous avons également remis une bouteille de bétadine à Paul,
l’agent de Santé.
La couturière, absente lors de notre précédente visite (elle
était en formation à Ouaga), a tenu à nous remercier pour le matériel que nous
lui avons apporté. Elle nous a cependant signalé qu’elle avait un problème avec
sa machine à coudre, tombée en panne. Elle nous a également demandé un grand
tabouret pour pouvoir travailler confortablement à la machine.
Nous décidons donc d’aller voir la machine à coudre, pour
regarder ce qui ne va pas, et éventuellement en profiter pour l’emporter afin
de la faire réparer sur Ouaga. Apparemment, ce n’est pas grand-chose (un
mécanisme déréglé). Salif pense qu’un de ses amis artisans, qui est lui-même
couturier, pourra la réparer. Et nous ajoutons le tabouret à notre liste
d’achats.
Nous profitons de notre balade pour aller voir le second
forage du village, situé nettement plus loin
que le forage actuellement en panne. Le dispositif de pompage, une
grande roue à manivelle, est plus pratique et moins fatiguant que la pompe à
main du forage que nous devons réparer, et il serait peut-être à envisager de
faire installer, à défaut d’une pompe solaire, une nouvelle pompe, mais cette
fois à roues.
Nous sommes ensuite revenus sur nos pas pour manger en
compagnie des chefs, avant de passer encore un peu de temps avec les
villageois, en particulier pour faire des photos.
Pour la petite anecdote, la quasi intégralité de la journée
a été filmée en continu par Alassane, notre chauffeur. Il s’est pris au jeu,
cherchant les bons emplacements, les angles de prise de vue, mais aussi allant
jusqu'à nous interviewer.
Nous avons ensuite pris congé de nos amis, avant de rentrer
sur Ouagadougou.
Nous nous sommes arrêtés en chemin dans la boutique d’une
vendeuse de céramique, pour regarder un peu ce qu’elle produit. Elle nous a par
ailleurs invité à revenir le lendemain pour visiter la « vraie »
boutique, où elle a plus de choix.
Nous sommes enfin rentrés chez Alain, pour constater que le
4x4 roulait avec un pneu crevé, sans doute une crevaison « lente »
qu’Alassane s’est empressé de faire réparer.
Après une petite pause, nous avons fait le bilan de la
journée, et surtout essayé de prévoir un planning des prochains jours. Nous
avons notamment pris rendez-vous avec l’agronome, ce sera samedi matin. Nous en
profiterons pour acheter les savons.
Demain, nous nous occuperons notamment des fournitures
scolaires, et nous visiterons les boutiques d’artisanat de Salif.
jeudi 19 septembre 2013
Sixième journée : voûte nubienne à Boromo
Aujourd’hui, journée capitale pour l’avancée du gros projet
de financement d’un bâtiment pour l’atelier de fabrication de farine infantile
Bamisa : nous allons rencontrer les
responsables de l’association « La Voûte Nubienne », dont
l’objectif est de promouvoir et de mettre en place des programmes de
vulgarisation de cette architecture de terre crue, mais aussi de mettre en
relation les maçons qui ont été formés à cette technique, et les clients
potentiels, pour créer des marchés potentiels.
Pour ce faire, nous devons nous rendre au siège de
l’association, qui se situe à Boromo, soit à 175 km environ au sud de
Ouagadougou, sur la route de Bobo Dioulasso, sachant que Boubacar Ouily, le
coordonnateur de l’association « La Voûte Nubienne » avec qui
nous avons rendez-vous, doit partir en déplacement à partir de 14h. Sachant
cela, nous avons prévu d’essayer d’arriver pour 10h, et de clôturer l’entrevue
au plus tard pour 12 ou 13h. Et, dans la mesure où nous avions une voiture pour
la journée, nous comptions en profiter pour essayer de nous rendre dans une
coopérative de femmes tisseuses, située à 18 km au sud de Ouagadougou, afin d’y acheter
quelques jolies écharpes et nappes.
Mais c’était sans compter sans l’état de la route !
Si les 30 ou 40 premiers kilomètres de route au sortir de
Ouagadougou étaient en bon état général, le reste de la piste était en fait
constellé de nids de poule (et d’autres volatiles plus grands sans doute au vu
de leur taille !!). et le chauffeur a dû considérablement réduire sa vitesse
et zigzaguer habilement pour éviter les plus gros trous, ce qui nous a fait
arriver avec plus d’une heure de retard à notre rendez-vous.
Descendre du véhicule a considérablement soulagé nos pauvres
fessiers et dos, tous particulièrement malmenés par les cahots de cette piste
qui n’en finissait pas, et les amortisseurs trrrrrès fatigués de notre
véhicule.
Heureusement nous sommes donc finalement arrivés à bon port,
et nous avons retrouvé Boubacar Ouily, que Vanessa et moi avions déjà rencontré
une première fois lors d’une rencontre d’associations de solidarité
internationales sur Bordeaux.
Ce dernier nous a alors proposé de visiter, avec son
assistante, les locaux en voûte nubienne construits par l’association, afin de
découvrir de visu à quoi ressemble un bâtiment en voûte nubienne. Cet hôtel a
été, et continue d’être un centre d’expérimentation pour l’amélioration de la
technique de construction.
Dès l’entrée dans une pièce, le contraste de température est
saisissant entre l’extérieur et l’intérieur, et plus encore si l’intérieur du
bâtiment a été décaissé. Il fait nettement plus frais dans les bâtiments. Un
ingénieux système de ventilation assure par ailleurs un courant d’air agréable.
Le second point à relever, c’est la modularité de cette
architecture : dès la construction, les ouvertures latérales potentielles
(dans les murs porteurs soutenant la voûte) sont prévues, et servent, au choix,
d’étagères, ou de fenêtres. Il est donc très facile de rajouter, après coup,
une pièce, plusieurs, et pourquoi pas même un étage.
Le troisième point à noter concerne l’équipement des
pièces : il est très facile de concevoir des banquettes lits, des bancs,
des cloisons intérieurs, … et donc de personnaliser son intérieur, avec
l’éventuel surplus de briques produites dans le cadre de la construction.
Cependant, cette technique a aussi ses faiblesses : le
bâtiment a besoin d’un entretien régulier, en particulier le désherbage et le
recrépissage du toit une fois par an. Aussi, d’autres solutions que le
crépissage en terre ont été développées, et notamment la couverture du
toit-terrasse avec un crépi de goudron, qui garantit l’étanchéité pour au moins
une dizaine d’années. Et des solutions de protection des murs, avec
l’installation d’un parement de briques de latérite jointoyées avec du ciment,
sont également envisageables.
Cette technique de construction est également limitée par
ses contraintes techniques : les deux murs de soutien principaux ne
peuvent pas être écartés de plus de 3,25 m, et leur longueur ne peut pas excéder 12 m. Cela laisse cependant de
nombreuses possibilités, compte tenu de la modularité de l’architecture.
Une fois cette visite achevée, nous avons retrouvé Boubacar,
accompagné de Séri Youlou, co-fondateur de l’association « La Voûte Nubienne » et du
projet qu’elle porte, et responsable de la mise en œuvre purement
« technique » des projets avec les maçons.
Nous avons alors repris point par point le projet global de
bâtiment, à partir des plans et du cahier des charges que j’avais transmis en
amont à Boubacar afin qu’il les étudie.
Toutes les questions, toutes suggestions que nous pouvions
encore nous poser ont donc pu être abordées sans aucune difficulté.
Nous avons donc confirmation que notre bâtiment est tout à
fait réalisable en voûte nubienne ; par contre, le maçon se chargera
uniquement du gros œuvre (montage des murs, de la voûte, crépissage de
l’ensemble, et chape de béton au sol). Les finitions (portes, fenêtres,
aménagement intérieur, …) seront à ajouter au devis.
Boubacar semblait intéressé par le fait que des villageois
aient envie de s’investir dans le chantier, car cela signifie qu’ils
pourraient, à long terme, devenir de potentiels maçons. C’est important, car la
demande de lancement de chantiers croît apparemment de manière exponentielle,
et les maçons peinent désormais à répondre aux demandes car ils ne sont pas
assez nombreux.
Nous lui avons donc demandé s’il ne serait pas préférable de
lancer dans un premier temps un plus petit bâtiment, pour abriter par exemple
le moulin à mil communautaire, avant de se lancer dans le gros chantier. Cela
permettrait aux villageois de réaliser concrètement en quoi consiste un tel
chantier, et au maçon de constituer sereinement son équipe de
« manœuvres » non qualifiés.
Mais Boubacar nous a proposé une autre solution, tout aussi
intéressante : financer le bâtiment du projet, mais pièce par pièce, en
commençant par les salles les plus importantes (salle de fabrication et
stockage de la farine).
C’est à ce moment qu’un nouvel interlocuteur nous a
rejoint : justement, un maçon, présent au siège car la veille les maçons
étaient réunis en congrès.
Boubacar lui a directement demandé, voire imposé, de nos
préparer une liste de devis :
Ø
pour le bâtiment du moulin à mil
communautaire ;
Ø
pour l’intégralité du bâtiment du projet
Bamisa ;
Ø
pour chacun des deux bâtiments du projet Bamisa,
dans l’éventualité où nous ne pourrions en financer qu’un seul à la fois.
Il est également prévu d’intégrer au devis l’éventualité
d’une pose de crépi en goudron sur le toit terrasse.
Le devis tiendra évidemment compte du fait que la main
d’œuvre et les matériaux seront fournis par les villageois.
Enfin, et pour clôturer notre entrevue, Boubacar nous a
proposé d’essayer de lancer un programme de vulgarisation tel que sa structure
essaie de développer un peu partout dans le pays, et également désormais dans
d’autres pays d’Afrique et même au Mexique.
J’ai cependant émis beaucoup de réserves sur notre
implication dans un tel programme, compte tenu des coûts demandés aux ONG
porteuses de ces programmes (Boubacar m’avait fait parvenir les documents
plusieurs mois auparavant, et j’en avais parlé au téléphone avec Thomas
Granier, le Co-fondateur de La Voûte Nubienne).
Mais Boubacar s’est voulu rassurant : pour initier un programme
de vulgarisation (mais aussi formation, …), il faut un projet
« pilote », et notre bâtiment serait un bon point d’accroche. Il faut
également des partenaires qui connaissent bien le terrain, et les communautés
locales.
Par ailleurs, il serait tout à fait envisageable de
solliciter la mairie de Dapélogo afin qu’elle soumette ce projet à ses
partenaires financiers (département de la Vienne en France). Cela permettrait de faire
naître un marché, de mettre en place de nouveaux chantiers, et donc permettront
de former de nouveaux maçons.
De même, l’équipe de Boubacar solliciterait son réseau de
bailleurs de fonds, et nous aussi.
Pris comme cela … c’est une proposition qui reste à
réfléchir !
Nous en parlerons demain avec le Maire de Dapélogo si nous avons
la chance de le voir en nous rendant au village.
Nous achevons notre entrevue en échangeant nos contacts
respectifs, et convenons de rester en contact par mail.
De son côté, Salif a proposé au maçon de venir dormir chez
lui Samedi Soir, et sans doute aussi dimanche soir au retour du village ;
comme ça nous partirons tous ensemble. Le seul « hic » c’est que nous
serons chargés, avec un pick up (nous avons prévu d’emporter tout ce qui sera
financé cette année) et donc j’espère qu’il y aura aussi assez de place pour
tout le monde … J’ai des doutes, même si d’après Salif « ya pas de
problème » !
Nous prendrons également en charge, bien évidemment, ses
frais de déplacement entre Boromo et Ouagadougou.
Nous sommes ensuite allés nous restaurer dans un maquis à
Boromo. Et, compte tenu de l’heure avancée Salif a rappelé la coopérative des
femmes tisseuses que nous ne passerons certainement pas en fait (repartant de
Boromo vers 15h, il était irréaliste d’arriver avant 17h dans un petit village
perdu au fond de la brousse). Et de fait nous sommes arrivés à Ouagadougou vers
19h !!!
mercredi 18 septembre 2013
Pourquoi il n'y a pas de photos
Bonjour à tous et à toutes,
Certain(e)s d'entre vous nous l'ont fait remarquer par mail ou via Facebook, vous voulez voir des photos.
Malheureusement nous avons de grosses difficultés actuellement pour télécharger les images sur Internet, puis pour les intégrer sur le blog. Entre les coupures de courant, d'internet, les fluctuations de débit et le poids des fichiers, la tâche est très complexe.
Nous ne désespérons cependant pas de pouvoir en publier quelques unes.
Sinon dans tous les cas nous rééditerons les billets du blog pour y intégrer des photos et vidéos dans les jours suivant notre retour en France.
Désolé, nous faisons au mieux !
A bientôt !
Certain(e)s d'entre vous nous l'ont fait remarquer par mail ou via Facebook, vous voulez voir des photos.
Malheureusement nous avons de grosses difficultés actuellement pour télécharger les images sur Internet, puis pour les intégrer sur le blog. Entre les coupures de courant, d'internet, les fluctuations de débit et le poids des fichiers, la tâche est très complexe.
Nous ne désespérons cependant pas de pouvoir en publier quelques unes.
Sinon dans tous les cas nous rééditerons les billets du blog pour y intégrer des photos et vidéos dans les jours suivant notre retour en France.
Désolé, nous faisons au mieux !
A bientôt !
mardi 17 septembre 2013
Cinquième journée : A la recherche des devis !
Après la petite pause "tourisme" de dimanche, nous avons prévu un programme plutôt chargé pour aujourd'hui : essayer de collecter les tarifs de tout ce que les villageois nous ont demandé lors de notre visite samedi, pour voir ce que nous pourrons financer (ou pas !), et quel ordre de priorité donner éventuellement aux achats.
Il est également temps de repasser au bureau de change, pour avoir les fonds nécessaires aux achats le cas échéant.
Afin de rationaliser au mieux notre parcours (et nous éviter des ampoules aux pieds...) nous avons donc présenté ce programme à Salif, seul à même de nous guider efficacement.
Et puis hop, en avant ! Nous allons dans un premier temps chercher les tarifs pour les barriques (nécessaires pour le système de refroidissement du moteur du moulin à mil communautaire). Chemin faisant, nous tombons sur un vendeur de moulins, donc nous en profitons pour obtenir les tarifs pour un moteur, une meule, ainsi que pour une décortiqueuse à arachides. Les tarifs nous sont donnés à titre indicatif sur un petit papier, car les prix varient d'une année sur l'autre. Mais ces données sont précieuses pour le budget prévisionnel du Projet Bamisa.
Et ce vendeur propose également des barriques, "clés en main" (déjà soudées, avec les raccords, ...) pour un tarif intéressant (45000 CFA, soit environ 70€). Salif veut cependant se renseigner sur les tarifs d'achat de barriques simples, à emporter chez un forgeron pour qu'il les configure comme il se doit. Mais les tarifs proposés pour l'achat des barriques simples (24000CFA, soit 35€) ne rend pas vraiment l'opération rentable si on tient compte des frais du forgeron, et de toutes les complications et démarches que cela suppose ...
Cependant, le vendeur des barriques simples propose également le modèle de réservoir qui pourrait servir à développer un système de goutte à goutte au village, et nous avons pu récupérer le tarif (70000CFA, soit 106€). Dans la mesure où c'est une des suites envisageables à la formation en agro-écologie, c'est intéressant.
Nous passons par le bureau de change, pour renflouer le porte monnaie de la mission, et nous nous trouvons alors confrontés à un "léger souci" puisque le bureau de change ne prend que les grosses coupures (50 et 100€)... et que nous avons 390€ en petites coupures (5, 10 et 20€). Heureusement, comme toujours, Salif nous sort un lapin de son chapeau, il a le contact d'un banquier qui peut nous dépanner. Il l'appellera plus tard.
Ensuite, direction le forgeron, qui a déjà réalisé plusieurs matériels pour nous et que connaît bien Salif. Nous allons lui demander le prix, et, en fonction de cela, lui commander directement la nouvelle table de séchage de grains demandée par les femmes.
Nous avons eu la chance de tomber sur le fils du patron, qui a gentiment accepté de nous "faire un prix" : la table va donc nous coûter seulement 25000CFA (38€), alors que nous avions payé la première 42000CFA (64€). Nous versons 15000CFA pour qu'il puisse se procurer les matériaux nécessaires, et nous verserons le reste à la livraison.
Nous profitons d'être dans le quartier pour nous renseigner sur les tarifs des T-shirts (imprimés avec le logo de l'association). Et nous constatons qu'ils sont quasiment imbattables : 1750CFA l'unité, vendus par 12, soit 21000CFA (32€). Soit le prix de 2 T-shirts en France !
Nous allons donc vite préparer un modèle de logo pour Maaninré Tiiga, afin de disposer de T-Shirts pour nos stands, les bénévoles, ou encore pour les vendre lors de l'éventuel concert au Krakatoa.
J'espère que nous pourrons imprimer chez Alain, dans notre logement. Sinon, nous irons dans un cybercafé, en espérant que le rendu des couleurs sera bon...
Le cas échéant, nous ferons peut-être aussi (à moins que Pascale ou Carole vous vous en chargiez ?) un modèle en "noir et blanc" qui passera mieux par précaution ...
C'est ce même vendeur qui peut également nous faire des banderoles de 3m de long, pour 45000CFA l'unité (70€). A étudier pour une prochaine mission ? là encore, les filles, vous pourrez peut-être travailler sur un modèle, car une banderole pourrait être utile pour décorer nos stands ...
Comme nous sommes dans le quartier où habite Salif, ce dernier en profite pour nous proposer d'aller chez lui et nous présenter sa famille, et le deux pièces où il habite. Ses petites soeurs (il en a 6) sont toutes adorables, et ses mères (il en a deux) très gentilles. Nous n'avSalut Soeurette !
Merci beaucoup !
Il se trouve cependant que ce n'était comme je l'ai dit qu'une "mise en jambe". Le plus gros du travail va commencer maintenant, après la première visite du village, et surtout après notre déplacement mardi à Boromo. Tout sera détaillé progressivement ! nous n'avons pas croisé son père, parti à Ouagadougou gérer leurs boutiques respectives.
Ce petit détour par le logement de Salif sera également l'occasion, pour Vanessa, d'acheter du tissu et d'aller commander une robe chez le tailleur que connaît bien Salif. Comme nous avons déjà bien avancé dans notre programme, Vanessa a pu se permettre de prendre tout son temps pour choisir son modèle de robe ; pendant ce temps, Thomas et moi nous nous reposions au frais, car la température n'a pas cessé de grimper tout au long de la journée, jusqu'à devenir quasiment insupportable.
Nous avons ensuite repris notre chemin en direction du vendeur de matériel solaire que nous avions rencontré grâce à Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur avec lequel j'étais en contact avant de venir, et avec qui nous allons travailler autour de l'élaboration de l'équipement photovoltaïque du bâtiment du projet Bamisa.
En effet, nous n'avons pas eu le temps d'aller visiter sa boutique, car il voulait nous mettre aussi en relation avec ses ... concurrents, car en fait ils travaillent tous ensemble ! Et du coup, c'est vers ce dernier que nous nous sommes tournés, pour acheter des lampes solaires pour les femmes. Nous avions repéré un modèle, que Alain, notre hôte, utilise (nous l'avons d'ailleurs vu à l'oeuvre suite à une coupure de courant juste avant le repas il y a deux jours) et il devrait suffire aux femmes.
C'est du matériel chinois, pas très cher, mais très simple d'utilisation et apparemment bien efficace. Et le magasin propose d'office une garantie en cas de problème.
Nous avons donc choisi d'en acheter deux, à 5500 CFA L'unité (8,5€, soit 17€ en tout), l'une pour les femmes de l'atelier Bamisa, l'autre pour la couturière, sachant qu'elles pourront se les prêter mutuellement puisqu'elles partagent les mêmes locaux.
Nous avons ensuite repris le taxi en direction de Ouaga, pour aller manger. Au passage, nous nous arrêtons à la Poste, pour acheter quelques cartes postales à titre personnel.
La pause déjeuner est bienvenue, car la température continue de grimper, et nous nous liquéfions vraiment à force de marcher. Nous retournons au restaurant "le Verdoyant", où de gros ventilateurs extérieurs nous permettent de reprendre quelques forces, comme les bons plats que nous dégustons.
Et Vanessa et Tristan craquent même pour des coupes de glace maison. Une folie (un peu chères) mais trooooop bonnes, tout comme le café final.
Comme nous avons quasiment bouclé notre programme dans la mâtinée, nous prenons tout notre temps pour manger. Nous en profitons également pour appeler la coopérative de femmes tisseuses où nous comptons nous rendre demain après notre visite à Boromo puisque nous aurons un véhicule, ceci afin de nous assurer que la boutique sera ouverte. Nous espérons y trouver des beaux tissus, notamment des écharpes, et des nappes brodées.
Puis tranquillement, nous reprenons la route du logement, assommés par la chaleur. Nous devons nous poser pour préparer la journée de demain, capitale, et faire un point précis sur le budget. De plus, Salif doit accomplir des démarches administratives pour un ami habitant Bobo Dioulasso.
C'est là qu'Hamadou, un ami de Salif, qui nous a servi de guide il y a deux ans lorsque Salif est parti travailler en Allemagne, est rapidement venu nous saluer.
Nous avons ensuite fait le bilan de la journée, mis à jour nos listes des "choses à faire" et surtout fait un point financier, qui fut le bienvenu car les quelques dépenses prévues aujourd'hui seront sans doute les seules que nous pourrons faire, car le budget qui nous reste est attribué à des lignes budgétaires fixes : déplacements, achat des fournitures scolaires, achat d'artisanat, ...
Puis, l'heure du repas arrivée, nous avons partagé notre repas avec près d'une dizaine de convives, des amis ou clients d'Alain pour la plupart, un bon partagé, certains étant des baroudeurs, d'autres des expatriés.
Nous retrouvons Salif et son ami chauffeur demain matin vers 7h00, pour aller à Boromo, à 2h30 de route de Ouaga. Il nous faut absolument y être pour 10h, histoire d'avoir deux heures pour discuter de notre projet avec l'équipe de la voûte nubienne présente sur place, car ceux-ci ne sont plus disponibles à partir de midi.
Donc : DODO !!!!
Il est également temps de repasser au bureau de change, pour avoir les fonds nécessaires aux achats le cas échéant.
Afin de rationaliser au mieux notre parcours (et nous éviter des ampoules aux pieds...) nous avons donc présenté ce programme à Salif, seul à même de nous guider efficacement.
Et puis hop, en avant ! Nous allons dans un premier temps chercher les tarifs pour les barriques (nécessaires pour le système de refroidissement du moteur du moulin à mil communautaire). Chemin faisant, nous tombons sur un vendeur de moulins, donc nous en profitons pour obtenir les tarifs pour un moteur, une meule, ainsi que pour une décortiqueuse à arachides. Les tarifs nous sont donnés à titre indicatif sur un petit papier, car les prix varient d'une année sur l'autre. Mais ces données sont précieuses pour le budget prévisionnel du Projet Bamisa.
Et ce vendeur propose également des barriques, "clés en main" (déjà soudées, avec les raccords, ...) pour un tarif intéressant (45000 CFA, soit environ 70€). Salif veut cependant se renseigner sur les tarifs d'achat de barriques simples, à emporter chez un forgeron pour qu'il les configure comme il se doit. Mais les tarifs proposés pour l'achat des barriques simples (24000CFA, soit 35€) ne rend pas vraiment l'opération rentable si on tient compte des frais du forgeron, et de toutes les complications et démarches que cela suppose ...
Cependant, le vendeur des barriques simples propose également le modèle de réservoir qui pourrait servir à développer un système de goutte à goutte au village, et nous avons pu récupérer le tarif (70000CFA, soit 106€). Dans la mesure où c'est une des suites envisageables à la formation en agro-écologie, c'est intéressant.
Nous passons par le bureau de change, pour renflouer le porte monnaie de la mission, et nous nous trouvons alors confrontés à un "léger souci" puisque le bureau de change ne prend que les grosses coupures (50 et 100€)... et que nous avons 390€ en petites coupures (5, 10 et 20€). Heureusement, comme toujours, Salif nous sort un lapin de son chapeau, il a le contact d'un banquier qui peut nous dépanner. Il l'appellera plus tard.
Ensuite, direction le forgeron, qui a déjà réalisé plusieurs matériels pour nous et que connaît bien Salif. Nous allons lui demander le prix, et, en fonction de cela, lui commander directement la nouvelle table de séchage de grains demandée par les femmes.
Nous avons eu la chance de tomber sur le fils du patron, qui a gentiment accepté de nous "faire un prix" : la table va donc nous coûter seulement 25000CFA (38€), alors que nous avions payé la première 42000CFA (64€). Nous versons 15000CFA pour qu'il puisse se procurer les matériaux nécessaires, et nous verserons le reste à la livraison.
Nous profitons d'être dans le quartier pour nous renseigner sur les tarifs des T-shirts (imprimés avec le logo de l'association). Et nous constatons qu'ils sont quasiment imbattables : 1750CFA l'unité, vendus par 12, soit 21000CFA (32€). Soit le prix de 2 T-shirts en France !
Nous allons donc vite préparer un modèle de logo pour Maaninré Tiiga, afin de disposer de T-Shirts pour nos stands, les bénévoles, ou encore pour les vendre lors de l'éventuel concert au Krakatoa.
J'espère que nous pourrons imprimer chez Alain, dans notre logement. Sinon, nous irons dans un cybercafé, en espérant que le rendu des couleurs sera bon...
Le cas échéant, nous ferons peut-être aussi (à moins que Pascale ou Carole vous vous en chargiez ?) un modèle en "noir et blanc" qui passera mieux par précaution ...
C'est ce même vendeur qui peut également nous faire des banderoles de 3m de long, pour 45000CFA l'unité (70€). A étudier pour une prochaine mission ? là encore, les filles, vous pourrez peut-être travailler sur un modèle, car une banderole pourrait être utile pour décorer nos stands ...
Comme nous sommes dans le quartier où habite Salif, ce dernier en profite pour nous proposer d'aller chez lui et nous présenter sa famille, et le deux pièces où il habite. Ses petites soeurs (il en a 6) sont toutes adorables, et ses mères (il en a deux) très gentilles. Nous n'avSalut Soeurette !
Merci beaucoup !
Il se trouve cependant que ce n'était comme je l'ai dit qu'une "mise en jambe". Le plus gros du travail va commencer maintenant, après la première visite du village, et surtout après notre déplacement mardi à Boromo. Tout sera détaillé progressivement ! nous n'avons pas croisé son père, parti à Ouagadougou gérer leurs boutiques respectives.
Ce petit détour par le logement de Salif sera également l'occasion, pour Vanessa, d'acheter du tissu et d'aller commander une robe chez le tailleur que connaît bien Salif. Comme nous avons déjà bien avancé dans notre programme, Vanessa a pu se permettre de prendre tout son temps pour choisir son modèle de robe ; pendant ce temps, Thomas et moi nous nous reposions au frais, car la température n'a pas cessé de grimper tout au long de la journée, jusqu'à devenir quasiment insupportable.
Nous avons ensuite repris notre chemin en direction du vendeur de matériel solaire que nous avions rencontré grâce à Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur avec lequel j'étais en contact avant de venir, et avec qui nous allons travailler autour de l'élaboration de l'équipement photovoltaïque du bâtiment du projet Bamisa.
En effet, nous n'avons pas eu le temps d'aller visiter sa boutique, car il voulait nous mettre aussi en relation avec ses ... concurrents, car en fait ils travaillent tous ensemble ! Et du coup, c'est vers ce dernier que nous nous sommes tournés, pour acheter des lampes solaires pour les femmes. Nous avions repéré un modèle, que Alain, notre hôte, utilise (nous l'avons d'ailleurs vu à l'oeuvre suite à une coupure de courant juste avant le repas il y a deux jours) et il devrait suffire aux femmes.
C'est du matériel chinois, pas très cher, mais très simple d'utilisation et apparemment bien efficace. Et le magasin propose d'office une garantie en cas de problème.
Nous avons donc choisi d'en acheter deux, à 5500 CFA L'unité (8,5€, soit 17€ en tout), l'une pour les femmes de l'atelier Bamisa, l'autre pour la couturière, sachant qu'elles pourront se les prêter mutuellement puisqu'elles partagent les mêmes locaux.
Nous avons ensuite repris le taxi en direction de Ouaga, pour aller manger. Au passage, nous nous arrêtons à la Poste, pour acheter quelques cartes postales à titre personnel.
La pause déjeuner est bienvenue, car la température continue de grimper, et nous nous liquéfions vraiment à force de marcher. Nous retournons au restaurant "le Verdoyant", où de gros ventilateurs extérieurs nous permettent de reprendre quelques forces, comme les bons plats que nous dégustons.
Et Vanessa et Tristan craquent même pour des coupes de glace maison. Une folie (un peu chères) mais trooooop bonnes, tout comme le café final.
Comme nous avons quasiment bouclé notre programme dans la mâtinée, nous prenons tout notre temps pour manger. Nous en profitons également pour appeler la coopérative de femmes tisseuses où nous comptons nous rendre demain après notre visite à Boromo puisque nous aurons un véhicule, ceci afin de nous assurer que la boutique sera ouverte. Nous espérons y trouver des beaux tissus, notamment des écharpes, et des nappes brodées.
Puis tranquillement, nous reprenons la route du logement, assommés par la chaleur. Nous devons nous poser pour préparer la journée de demain, capitale, et faire un point précis sur le budget. De plus, Salif doit accomplir des démarches administratives pour un ami habitant Bobo Dioulasso.
C'est là qu'Hamadou, un ami de Salif, qui nous a servi de guide il y a deux ans lorsque Salif est parti travailler en Allemagne, est rapidement venu nous saluer.
Nous avons ensuite fait le bilan de la journée, mis à jour nos listes des "choses à faire" et surtout fait un point financier, qui fut le bienvenu car les quelques dépenses prévues aujourd'hui seront sans doute les seules que nous pourrons faire, car le budget qui nous reste est attribué à des lignes budgétaires fixes : déplacements, achat des fournitures scolaires, achat d'artisanat, ...
Puis, l'heure du repas arrivée, nous avons partagé notre repas avec près d'une dizaine de convives, des amis ou clients d'Alain pour la plupart, un bon partagé, certains étant des baroudeurs, d'autres des expatriés.
Nous retrouvons Salif et son ami chauffeur demain matin vers 7h00, pour aller à Boromo, à 2h30 de route de Ouaga. Il nous faut absolument y être pour 10h, histoire d'avoir deux heures pour discuter de notre projet avec l'équipe de la voûte nubienne présente sur place, car ceux-ci ne sont plus disponibles à partir de midi.
Donc : DODO !!!!
lundi 16 septembre 2013
Quatrième journée : Pause tourisme !
Dans la mesure où il y avait peu de chances de pouvoir être réellement efficaces dans nos recherches de devis et autres démarches, puisque le dimanche nombre de boutiques sont fermées et les partenaires institutionnels éventuels ne travaillent pas, nous avons choisi de profiter de cette journée pour nous éclipser et découvrir deux sites touristiques proches de Ouaga, des "incontournables", même si Tristan joue les blasés puisqu'il y emmène chaque année les bénévoles qui l'accompagnent !
Le matin, nous sommes donc allés visiter le site de Laongo, non loin de Ziniaré, au nord de Ouagadougou. Cette région a la particularité de posséder de vastes affleurements de granit, ce qui a inspiré un projet artistique international :
Tous les deux ans, un symposium d'artistes, tant burkinabè que belges, français, marocains, ... se réunit donc pour créer des sculptures à même la roche, en profitant des fissures, des imperfections ou des formes particulières des massifs rocheux présents sur le site, ou même en ajoutant des éléments autres, comme des sculptures en Bronze.
Il en résulte un parcours touristique, dans un parc, qui évolue ainsi régulièrement. Les guides détaillent la signification des oeuvres, qui, pour certaines, interpellent beaucoup par le message qu'elles portent.
Nous sommes ensuite revenus à Ouagadougou pour manger dans un "maquis", un petit restaurant local que connait Salif, avant de reprendre la route pour aller cette fois au sud de Ouagadougou, vers la mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé.
Enfin, sacrés ... les crocodiles y sont sacrés surtout parce qu'ils sont une très bonne source de revenus pour le village, car cette attraction attire tous les touristes de passage.
En effet, le grand jeu consiste à se faire photographier, assis fièrement sur le dos du plus gros crocodile, de tenir les pattes, de lever la queue, ...
Bon, bien sûr, sur les photos on fait les fiers mais en coulisse ... on ne traîne pas trop sur le dos du croco !
Enfin, après cette journée fort sympathique, nous sommes revenus nous poser chez Alain, pour décompresser autour d'une bonne bière, ou d'un cola selon les goûts.
Mais bien évidemment, les affaires reprennent dès lundi, et sur les chapeaux de roues !
Le matin, nous sommes donc allés visiter le site de Laongo, non loin de Ziniaré, au nord de Ouagadougou. Cette région a la particularité de posséder de vastes affleurements de granit, ce qui a inspiré un projet artistique international :
Tous les deux ans, un symposium d'artistes, tant burkinabè que belges, français, marocains, ... se réunit donc pour créer des sculptures à même la roche, en profitant des fissures, des imperfections ou des formes particulières des massifs rocheux présents sur le site, ou même en ajoutant des éléments autres, comme des sculptures en Bronze.
Il en résulte un parcours touristique, dans un parc, qui évolue ainsi régulièrement. Les guides détaillent la signification des oeuvres, qui, pour certaines, interpellent beaucoup par le message qu'elles portent.
Nous sommes ensuite revenus à Ouagadougou pour manger dans un "maquis", un petit restaurant local que connait Salif, avant de reprendre la route pour aller cette fois au sud de Ouagadougou, vers la mare aux crocodiles sacrés de Bazoulé.
Enfin, sacrés ... les crocodiles y sont sacrés surtout parce qu'ils sont une très bonne source de revenus pour le village, car cette attraction attire tous les touristes de passage.
En effet, le grand jeu consiste à se faire photographier, assis fièrement sur le dos du plus gros crocodile, de tenir les pattes, de lever la queue, ...
Bon, bien sûr, sur les photos on fait les fiers mais en coulisse ... on ne traîne pas trop sur le dos du croco !
Enfin, après cette journée fort sympathique, nous sommes revenus nous poser chez Alain, pour décompresser autour d'une bonne bière, ou d'un cola selon les goûts.
Mais bien évidemment, les affaires reprennent dès lundi, et sur les chapeaux de roues !
dimanche 15 septembre 2013
troisième journée: visite au village
Samedi, nous nous sommes rendus pour la première fois au village de Kinsi.
L'objectif de cette première visite, comme chaque année, était de dresser le bilan de l'année écoulée, de discuter des projets à venir et de lister les besoins urgents à prendre en charge au cours de notre mission. Nous avons ensuite visité le village pour vérifier que tout allait bien.
Ce fut donc une journée dense, mais très importante pour la suite de notre travail.
Nous avons profité de notre passage à Dapélogo pour aller voir le bâtiment en voûte nubienne dont le chantier est actuellement à l'arrêt car nous sommes en plein dans la saison des pluies.
A cette occasion, et par un heureux hasard, nous avons rencontré le président du comité de jumelage de Dapelogo, qui est à l'origine de ce projet!
Nous avons donc discuté un peu de nos projets respectifs, et ce monsieur nous a proposé d'appeler directement le maçon en charge du chantier pour que nous puissions le rencontrer mercredi lors de notre prochaine visite, prévue juste après notre déplacement à Boromo pour rencontrer les coordonnateurs du programme "voûte nubienne".
Nous avons ensuite repris la route jusqu'au village. Une fois arrivés, il nous a fallu attendre un long moment que tous nos interlocuteurs se réunissent, car une grosse pluie juste avant notre arrivée les avaient dispersés.
Thomas et Vanessa ont ensuite pu déguster successivement l'eau de l'étranger, un mélange d'eau, de farine de mil et de beurre de karité, et le "dolo", une bière de mil fabriquée localement et dont le goût se rapproche de celui du cidre.
Puis, lorsque le chef du village voisin, Goden, est arrivé et que les salutations et présentations d'usage, en particulier pour Vanessa et Thomas, se sont achevées, nous avons offert aux chefs des noix de cola, comme le veut l'usage.
Nous avons ensuite pu commencer à discuter et dresser le bilan de l'année écoulée.
Notre premier sujet de discussion a bien sûr été la formation d'agro-écologie financée en juillet dernier. Les participants nous ont dit être très satisfaits, avoir appris beaucoup de choses. Et les 20 participants s' efforcent désormais de retransmettre ce qu'ils ont appris. Les villageois restent par ailleurs en contact avec m. Yanogo, l'agronome, qui les appelle régulièrement pour prendre des nouvelles.
Les villageois souhaitent également pouvoir suivre d'autres formations, et notamment celle concernant l'élevage de poulets. Mais là, compte tenu du gros projet de construction il faudra évaluer à quelle échéance nous pourrons financer une nouvelle formation.
Mais cette demande pourrait être une autre porte d'entrée pour l'émergence d'un marché de constructions en voûte nubienne, puisqu'il existe des plans de poulaillers en voûte nubienne.
Nous avons ensuite remis quelques cadeaux: du petit matériel de couture (petits ciseaux, découd-vite, dés à coudre, épingles, ...) pour la couturière (qui est en formation à Ouaga), des compresses et pansements pour le secouriste, et du matériel pour l'hygiène (charlottes, masques de chirurgien et gants en latex) pour l'atelier Bamisa.
Nous avons ensuite évoqué le gros projet de construction en voûte nubienne, et surtout les modalités de sa mise en oeuvre. Pour ce faire nous avons fait circuler des exemples de plans, et des photos de projets achevés.
Après nous être assurés ainsi que tout le monde était d'accord sur le choix de cette architecture, nous avons pu évoquer la part d'investissement que les villageois étaient disposés à mettre dans le projet. Et d'emblée plusieurs d'entre eux se sont dits volontaires pour intégrer l'équipe du chef de chantier et apprendre à ses côtés, sachant qu'ils seraient rémunérés au titre de manoeuvre dans ce cadre.
Nous avons alors essayé d'évoquer un échéancier de mise en oeuvre, sans nous engager outre mesure puisque tout dépendra du coût du chantier et de notre capacité à réunir les fonds nécessaires.
Cependant, nous avons quand même pu suggérer un découpage en plusieurs phases pour ce projet:
> dans un premier temps, la construction d'un premier bâtiment en voûte nubienne de taille modeste (6m x4m) destiné à accueillir le moulin à mil communautaire. Cela permettrait de "rôder" l'équipe de construction, et d'évaluer le temps de construction du grand bâtiment.
> dans un deuxième temps, la construction du grand bâtiment principal, destiné à accueillir l'espace de fabrication et un moulin à mil dédié, ainsi que son équipement intérieur (sol en béton, paillasses carrelées, ...)
> enfin dans une troisième phase, un second bâtiment en voûte nubienne accueillera les magasins de stockage des outils et des céréales et une cour fermée clôturera l'ensemble.
Ce phasage reste cependant évidemment à préciser avec le maçon que nous rencontrerons mercredi.
La discussion s'est ensuite poursuivie par l'expression des besoins urgents de matériel à financer, sachant que dans tous les cas nous n'avons n'avons quasiment aucun budget d'achat prévu.
Il nous est donc demandé:
> une bouteille de bétadine pour le secouriste
> une table pour le séchage des grains, du petit mil, du sucre, des lampes et un rouleau de bâche pour l'atelier bamisa
> des barriques destinées à remplacer les barriques d'eau du système de refroidissement du moteur du moulin communautaire, car celles-ci sont percées.
> un raccord pour les tuyaux de l'une des pompes d'irrigation financées pour la formation,
> des semences de tomates et autres plantes.
Nous ne nous sommes engagés sur aucun achat, car nous devons faire un point financier au préalable.
Nous pensons cependant être en mesure de financer la table pour le séchage des grains, si possible le raccord pour la pompe et les barriques.
La discussion s'est enfin conclue avec le directeur de l'école, arrivé entre temps. Nous lui avons donc expliqué en détail le contexte particulier de la collecte "Ulule" et les contreparties que nous devons rapporter (dessins d'enfants, photos, ...).
Lui de son côté nous a dit qu'il prévoyait justement de faire une réunion avec son équipe lundi, comme cela ils établiront une liste des fournitures dont ils ont besoin. Et ils essaieront d'ici notre départ d'obtenir un maximum de dessins de la part des enfants de Kinsi et Goden.
Le directeur était fier ensuite de nous annoncer les pourcentages de réussite scolaire de son école, puisque 83% des enfants ont obtenu leurs examens de fin de scolarité primaire, et 65% de ces enfants vont pouvoir intégrer le secondaire.
Après une série de remerciements appuyés et d'applaudissements, nous avons été invités à visiter le village, ce que nous allons exposer dans un second billet.
L'objectif de cette première visite, comme chaque année, était de dresser le bilan de l'année écoulée, de discuter des projets à venir et de lister les besoins urgents à prendre en charge au cours de notre mission. Nous avons ensuite visité le village pour vérifier que tout allait bien.
Ce fut donc une journée dense, mais très importante pour la suite de notre travail.
Nous avons profité de notre passage à Dapélogo pour aller voir le bâtiment en voûte nubienne dont le chantier est actuellement à l'arrêt car nous sommes en plein dans la saison des pluies.
A cette occasion, et par un heureux hasard, nous avons rencontré le président du comité de jumelage de Dapelogo, qui est à l'origine de ce projet!
Nous avons donc discuté un peu de nos projets respectifs, et ce monsieur nous a proposé d'appeler directement le maçon en charge du chantier pour que nous puissions le rencontrer mercredi lors de notre prochaine visite, prévue juste après notre déplacement à Boromo pour rencontrer les coordonnateurs du programme "voûte nubienne".
Nous avons ensuite repris la route jusqu'au village. Une fois arrivés, il nous a fallu attendre un long moment que tous nos interlocuteurs se réunissent, car une grosse pluie juste avant notre arrivée les avaient dispersés.
Thomas et Vanessa ont ensuite pu déguster successivement l'eau de l'étranger, un mélange d'eau, de farine de mil et de beurre de karité, et le "dolo", une bière de mil fabriquée localement et dont le goût se rapproche de celui du cidre.
Puis, lorsque le chef du village voisin, Goden, est arrivé et que les salutations et présentations d'usage, en particulier pour Vanessa et Thomas, se sont achevées, nous avons offert aux chefs des noix de cola, comme le veut l'usage.
Nous avons ensuite pu commencer à discuter et dresser le bilan de l'année écoulée.
Notre premier sujet de discussion a bien sûr été la formation d'agro-écologie financée en juillet dernier. Les participants nous ont dit être très satisfaits, avoir appris beaucoup de choses. Et les 20 participants s' efforcent désormais de retransmettre ce qu'ils ont appris. Les villageois restent par ailleurs en contact avec m. Yanogo, l'agronome, qui les appelle régulièrement pour prendre des nouvelles.
Les villageois souhaitent également pouvoir suivre d'autres formations, et notamment celle concernant l'élevage de poulets. Mais là, compte tenu du gros projet de construction il faudra évaluer à quelle échéance nous pourrons financer une nouvelle formation.
Mais cette demande pourrait être une autre porte d'entrée pour l'émergence d'un marché de constructions en voûte nubienne, puisqu'il existe des plans de poulaillers en voûte nubienne.
Nous avons ensuite remis quelques cadeaux: du petit matériel de couture (petits ciseaux, découd-vite, dés à coudre, épingles, ...) pour la couturière (qui est en formation à Ouaga), des compresses et pansements pour le secouriste, et du matériel pour l'hygiène (charlottes, masques de chirurgien et gants en latex) pour l'atelier Bamisa.
Nous avons ensuite évoqué le gros projet de construction en voûte nubienne, et surtout les modalités de sa mise en oeuvre. Pour ce faire nous avons fait circuler des exemples de plans, et des photos de projets achevés.
Après nous être assurés ainsi que tout le monde était d'accord sur le choix de cette architecture, nous avons pu évoquer la part d'investissement que les villageois étaient disposés à mettre dans le projet. Et d'emblée plusieurs d'entre eux se sont dits volontaires pour intégrer l'équipe du chef de chantier et apprendre à ses côtés, sachant qu'ils seraient rémunérés au titre de manoeuvre dans ce cadre.
Nous avons alors essayé d'évoquer un échéancier de mise en oeuvre, sans nous engager outre mesure puisque tout dépendra du coût du chantier et de notre capacité à réunir les fonds nécessaires.
Cependant, nous avons quand même pu suggérer un découpage en plusieurs phases pour ce projet:
> dans un premier temps, la construction d'un premier bâtiment en voûte nubienne de taille modeste (6m x4m) destiné à accueillir le moulin à mil communautaire. Cela permettrait de "rôder" l'équipe de construction, et d'évaluer le temps de construction du grand bâtiment.
> dans un deuxième temps, la construction du grand bâtiment principal, destiné à accueillir l'espace de fabrication et un moulin à mil dédié, ainsi que son équipement intérieur (sol en béton, paillasses carrelées, ...)
> enfin dans une troisième phase, un second bâtiment en voûte nubienne accueillera les magasins de stockage des outils et des céréales et une cour fermée clôturera l'ensemble.
Ce phasage reste cependant évidemment à préciser avec le maçon que nous rencontrerons mercredi.
La discussion s'est ensuite poursuivie par l'expression des besoins urgents de matériel à financer, sachant que dans tous les cas nous n'avons n'avons quasiment aucun budget d'achat prévu.
Il nous est donc demandé:
> une bouteille de bétadine pour le secouriste
> une table pour le séchage des grains, du petit mil, du sucre, des lampes et un rouleau de bâche pour l'atelier bamisa
> des barriques destinées à remplacer les barriques d'eau du système de refroidissement du moteur du moulin communautaire, car celles-ci sont percées.
> un raccord pour les tuyaux de l'une des pompes d'irrigation financées pour la formation,
> des semences de tomates et autres plantes.
Nous ne nous sommes engagés sur aucun achat, car nous devons faire un point financier au préalable.
Nous pensons cependant être en mesure de financer la table pour le séchage des grains, si possible le raccord pour la pompe et les barriques.
La discussion s'est enfin conclue avec le directeur de l'école, arrivé entre temps. Nous lui avons donc expliqué en détail le contexte particulier de la collecte "Ulule" et les contreparties que nous devons rapporter (dessins d'enfants, photos, ...).
Lui de son côté nous a dit qu'il prévoyait justement de faire une réunion avec son équipe lundi, comme cela ils établiront une liste des fournitures dont ils ont besoin. Et ils essaieront d'ici notre départ d'obtenir un maximum de dessins de la part des enfants de Kinsi et Goden.
Le directeur était fier ensuite de nous annoncer les pourcentages de réussite scolaire de son école, puisque 83% des enfants ont obtenu leurs examens de fin de scolarité primaire, et 65% de ces enfants vont pouvoir intégrer le secondaire.
Après une série de remerciements appuyés et d'applaudissements, nous avons été invités à visiter le village, ce que nous allons exposer dans un second billet.
Troisième journée : visite au village (suite).
Après les longues discussions, le bilan des actions, les remerciements, nous avons donc été conviés à nous balader dans le village.
Cette visite, que nous faisons chaque année, est capitale, car c'est dans ces moments plus "confidentiels" que nous apprenons, ou comprenons, certaines choses. car nous pouvons plus facilement discuter avec les personnes concernées, et pas devant toute l'assemblée. Mais c'est aussi à cette occasion que, souvent, la liste des doléances s'allonge ...
Nous sommes allés vérifier que le nouveau moteur du moulin à mil communautaire, financé l'année dernière, fonctionne bien. C'est là que nous avons appris le problème du système de refroidissement (barriques percées à remplacer). C'est là également que les villageois nous ont suggéré, dans l'éventualité où nous financerions un nouveau bâtiment, de le faire plus grand, afin d'envisager pourquoi pas d'installer un deuxième moulin avec l'ancien moteur.
En effet, nous avons appris que certaines femmes viennent parfois de loin pour moudre leur grain dans le moulin de Kinsi !
Nous sommes ensuite allés visiter l'atelier Bamisa, installé dans l'ancienne "maternité de brousse" que nous avions installé.
Ce fut l'occasion de constater que le bâtiment se dégrade : infiltrations d'eau, fissures au pied des murs ... et le mur de la cour s'est effondré avec les pluies abondantes. Il devient donc urgent d'intervenir, et de financer le nouveau bâtiment.
Du coup nous avons demandé à voir la parcelle sur laquelle serait implantée le futur bâtiment. Comme je le craignais, elle se situe loin du forage, mais les villageois m'ont assuré que ce ne serait pas un problème car ils ont l'habitude de transporter de l'eau. Nous avons profité de l'occasion pour mesurer globalement la parcelle avec un décamètre, pour vérifier si elle était assez grande pour accueillir le bâtiment dans son ensemble, et il apparaît que oui, puisqu'elle forme un quadrilatère de 16x17 m environ et que l'ensemble de l'unité de production, une fois achevée, ne dépassera pas les 16 m, tant en largeur qu'en longueur.
C'est aussi à ce moment de la visite que nous avons appris qu'il existerait un nouveau forage dans le village, mais nous n'avons pas eu le temps d'approfondir la question, nous avons préféré reporter cela à la prochaine visite mercredi.
Les maraîchers ayant participé à la formation ont ensuite souhaité nous montrer le matériel qu'ils ont reçu (outils, et pompe d'irrigation), pour que nous prenions la dimensions du raccord dont ils ont besoin.
Et ils nous ont également demandé à quoi servait la "sarcleuse" qu'Eric, Michèle et Sylvaine ont fait fabriquer selon les plans que le frère du docteur Laurent, agronome, m'avait fait parvenir.
Cet instrument s'apparente à une charrue, mais ne nécessite pas de traction animale. il repose sur une roue de bicyclette, fonctionne par la simple poussée de l'agriculteur.
L'effort physique nécessaire est cependant sans commune mesure avec le travail manuel de labour et semailles pratiqué habituellement courbé avec une houe traditionnelle, ou "daba". Et le gain de temps n'est pas négligeable non plus.
lorsque je leur ai expliqué tout ceci, les villageois ont une nouvelle fois applaudit, et commençaient déjà à imaginer tous les avantages de cette machine. Ils avaient d'ailleurs hâte d'aller l'expérimenter en conditions réelles, ce qu'ils feront sans doute avant notre prochaine visite.
Pour clôturer la visite, les villageois voulaient nous faire découvrir les parcelles mises en oeuvre dans le cadre de la formation, et notamment les parcelles de soja ; mais les pluies récentes ont rendu
le terrain impraticable. Nous espérons que cela s'améliorera d'ici mercredi, et notre dernière visite, dimanche prochain.
Enfin, nous avons été invités à nous restaurer en compagnie des chefs (poulet en sauce, riz, oeufs durs, et, au choix, Coca Cola, Fanta ou ... Bière) avant de retourner une dernière fois auprès de l'assemblée des villageois.
Là, nous avons donné les bacs pour le karité, et vu avec les femmes si elles savaient préparer de l'huile de karité, ce qui est apparemment le cas. Nous leur rapporterons donc un contenant spécial pour l'huile mercredi.
Nous avons également récupéré le carnet du compte d'épargne des femmes, afin d'y déposer l'argent du karité.
Enfin, avant de prendre congé, nous avons tenu à discuter avec les femmes en charge de la production de farine Bamisa du plan du bâtiment, pour voir si le plan que nous avons conçu, et l'équipement que nous avons prévu, leur conviendrait, et si elles avaient éventuellement des remarques à formuler.
Ce fut ensuite une nouvelle longue suite de remerciements et d'applaudissements, avant de saluer tout le monde et de repartir sur Ouagadougou.
Cette visite, que nous faisons chaque année, est capitale, car c'est dans ces moments plus "confidentiels" que nous apprenons, ou comprenons, certaines choses. car nous pouvons plus facilement discuter avec les personnes concernées, et pas devant toute l'assemblée. Mais c'est aussi à cette occasion que, souvent, la liste des doléances s'allonge ...
Nous sommes allés vérifier que le nouveau moteur du moulin à mil communautaire, financé l'année dernière, fonctionne bien. C'est là que nous avons appris le problème du système de refroidissement (barriques percées à remplacer). C'est là également que les villageois nous ont suggéré, dans l'éventualité où nous financerions un nouveau bâtiment, de le faire plus grand, afin d'envisager pourquoi pas d'installer un deuxième moulin avec l'ancien moteur.
En effet, nous avons appris que certaines femmes viennent parfois de loin pour moudre leur grain dans le moulin de Kinsi !
Nous sommes ensuite allés visiter l'atelier Bamisa, installé dans l'ancienne "maternité de brousse" que nous avions installé.
Ce fut l'occasion de constater que le bâtiment se dégrade : infiltrations d'eau, fissures au pied des murs ... et le mur de la cour s'est effondré avec les pluies abondantes. Il devient donc urgent d'intervenir, et de financer le nouveau bâtiment.
Du coup nous avons demandé à voir la parcelle sur laquelle serait implantée le futur bâtiment. Comme je le craignais, elle se situe loin du forage, mais les villageois m'ont assuré que ce ne serait pas un problème car ils ont l'habitude de transporter de l'eau. Nous avons profité de l'occasion pour mesurer globalement la parcelle avec un décamètre, pour vérifier si elle était assez grande pour accueillir le bâtiment dans son ensemble, et il apparaît que oui, puisqu'elle forme un quadrilatère de 16x17 m environ et que l'ensemble de l'unité de production, une fois achevée, ne dépassera pas les 16 m, tant en largeur qu'en longueur.
C'est aussi à ce moment de la visite que nous avons appris qu'il existerait un nouveau forage dans le village, mais nous n'avons pas eu le temps d'approfondir la question, nous avons préféré reporter cela à la prochaine visite mercredi.
Les maraîchers ayant participé à la formation ont ensuite souhaité nous montrer le matériel qu'ils ont reçu (outils, et pompe d'irrigation), pour que nous prenions la dimensions du raccord dont ils ont besoin.
Et ils nous ont également demandé à quoi servait la "sarcleuse" qu'Eric, Michèle et Sylvaine ont fait fabriquer selon les plans que le frère du docteur Laurent, agronome, m'avait fait parvenir.
Cet instrument s'apparente à une charrue, mais ne nécessite pas de traction animale. il repose sur une roue de bicyclette, fonctionne par la simple poussée de l'agriculteur.
L'effort physique nécessaire est cependant sans commune mesure avec le travail manuel de labour et semailles pratiqué habituellement courbé avec une houe traditionnelle, ou "daba". Et le gain de temps n'est pas négligeable non plus.
lorsque je leur ai expliqué tout ceci, les villageois ont une nouvelle fois applaudit, et commençaient déjà à imaginer tous les avantages de cette machine. Ils avaient d'ailleurs hâte d'aller l'expérimenter en conditions réelles, ce qu'ils feront sans doute avant notre prochaine visite.
Pour clôturer la visite, les villageois voulaient nous faire découvrir les parcelles mises en oeuvre dans le cadre de la formation, et notamment les parcelles de soja ; mais les pluies récentes ont rendu
le terrain impraticable. Nous espérons que cela s'améliorera d'ici mercredi, et notre dernière visite, dimanche prochain.
Enfin, nous avons été invités à nous restaurer en compagnie des chefs (poulet en sauce, riz, oeufs durs, et, au choix, Coca Cola, Fanta ou ... Bière) avant de retourner une dernière fois auprès de l'assemblée des villageois.
Là, nous avons donné les bacs pour le karité, et vu avec les femmes si elles savaient préparer de l'huile de karité, ce qui est apparemment le cas. Nous leur rapporterons donc un contenant spécial pour l'huile mercredi.
Nous avons également récupéré le carnet du compte d'épargne des femmes, afin d'y déposer l'argent du karité.
Enfin, avant de prendre congé, nous avons tenu à discuter avec les femmes en charge de la production de farine Bamisa du plan du bâtiment, pour voir si le plan que nous avons conçu, et l'équipement que nous avons prévu, leur conviendrait, et si elles avaient éventuellement des remarques à formuler.
Ce fut ensuite une nouvelle longue suite de remerciements et d'applaudissements, avant de saluer tout le monde et de repartir sur Ouagadougou.
samedi 14 septembre 2013
Deuxième journée
Aujourd'hui, nous avons commencé les premières démarches après avoir assisté à la cérémonie dite du "faux départ". Cette cérémonie, qui se déroule tous les vendredi matin, commémore un hommage de l'ensemble des chefs traditionnels envers le roi, ou "Mogho Naba", afin de supplier ce dernier de ne pas partir en guerre.
Cette cérémonie est courte, 15mn, et on ne comprend pas tout. mais le protocole est précis et il ne s' agit pas d'un spectacle folklorique mais bien d'une cérémonie officielle, comme le prouve d'ailleurs l'interdiction de filmer ou photographier.
Cette "mise en jambe" passée, nous sommes retournés au logement pour un petit déjeuner bien mérité. Nous en avons profité pour contacter Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur proposant du matériel solaire avec qui j'étais en contact.
Nous avons pu directement prendre rendez vous avec lui pour 14h30 aujourd'hui même, ce qui était idéal.
En attendant l'heure du rendez vous nous sommes retournés en ville pour, d'une part, acheter les contenants pour le beurre de karité et aller manger au restaurant "le verdoyant".
Puis nous avons pris un taxi pour nous rendre à notre rendez vous. Et là, surprise pour salif: les locaux se situent non loin de chez lui!
La 2e surprise aura été que notre contact est... un jeune français, Nicolas Charbonneau, qui nous a fait bonne impression. Nous avons malheureusement dû écourter notre discussion car nous avions rendez vous à l'université. Mais il nous a donné quelques pistes de réflexion pour affiner notre projet, notamment pour ce qui concerne le soude sac, l'éclairage,... et les points a vérifier.
Nous essaierons de le recontacter plus tard.
Enfin nous avons rencontré Jacques Nanema, un professeur de l'Université de Ouagadougou donc le contact m'a été donné par le Docteur Laurent.
Cette personne coordonne le développement d'un master 2 inter-universitaire ouvert à tous les étudiants du Nord comme du Sud désireux de comprendre et valoriser les innovations mises en oeuvre en milieu rural.
Le coeur de ce projet consiste à rapprocher l'Université du monde réel, en incitant les étudiants suivant ce cursus hors norme à s'immerger pleinement dans la vie des populations rurales afin d'apprendre à leur contact.
Et Monsieur Nanema cherche des acteurs susceptibles d'accueillir et encadrer des étudiants et de leur suggérer des thèmes de mémoire de master.
Le projet Bamisa et tout ce qui s'y rapporte intéresse donc fortement Monsieur Nanema, et le projet actuel que nous portons, avec tous les enjeux croisés que nous traitons également (agro-écologie, voûte nubienne, ...) serait un très bon thème de mémoire.
Malheureusement, nous n'avons pas la possibilité de prendre en charge une telle responsabilité... tout simplement parce que nous ne sommes pas au Burkina, mais en France !
M. Nanema nous a alors invité à venir présenter notre projet en détail aux étudiants dans le cadre d'un cours ou d'un atelier de travail sur la malnutrition.
Mais cela signifie revenir au Burkina Faso, à nos frais, au moins une semaine et ... mi-novembre !!! A défaut, nous pouvons cependant aussi lui transmettre une présentation sous forme de panneau, ou de dossier ... (Les filles, du boulot pour vous ! :-) ).
Nous avons cependant convenu de rester en contact par mail.
Cette cérémonie est courte, 15mn, et on ne comprend pas tout. mais le protocole est précis et il ne s' agit pas d'un spectacle folklorique mais bien d'une cérémonie officielle, comme le prouve d'ailleurs l'interdiction de filmer ou photographier.
Cette "mise en jambe" passée, nous sommes retournés au logement pour un petit déjeuner bien mérité. Nous en avons profité pour contacter Nicolas Charbonneau, l'entrepreneur proposant du matériel solaire avec qui j'étais en contact.
Nous avons pu directement prendre rendez vous avec lui pour 14h30 aujourd'hui même, ce qui était idéal.
En attendant l'heure du rendez vous nous sommes retournés en ville pour, d'une part, acheter les contenants pour le beurre de karité et aller manger au restaurant "le verdoyant".
Puis nous avons pris un taxi pour nous rendre à notre rendez vous. Et là, surprise pour salif: les locaux se situent non loin de chez lui!
La 2e surprise aura été que notre contact est... un jeune français, Nicolas Charbonneau, qui nous a fait bonne impression. Nous avons malheureusement dû écourter notre discussion car nous avions rendez vous à l'université. Mais il nous a donné quelques pistes de réflexion pour affiner notre projet, notamment pour ce qui concerne le soude sac, l'éclairage,... et les points a vérifier.
Nous essaierons de le recontacter plus tard.
Enfin nous avons rencontré Jacques Nanema, un professeur de l'Université de Ouagadougou donc le contact m'a été donné par le Docteur Laurent.
Cette personne coordonne le développement d'un master 2 inter-universitaire ouvert à tous les étudiants du Nord comme du Sud désireux de comprendre et valoriser les innovations mises en oeuvre en milieu rural.
Le coeur de ce projet consiste à rapprocher l'Université du monde réel, en incitant les étudiants suivant ce cursus hors norme à s'immerger pleinement dans la vie des populations rurales afin d'apprendre à leur contact.
Et Monsieur Nanema cherche des acteurs susceptibles d'accueillir et encadrer des étudiants et de leur suggérer des thèmes de mémoire de master.
Le projet Bamisa et tout ce qui s'y rapporte intéresse donc fortement Monsieur Nanema, et le projet actuel que nous portons, avec tous les enjeux croisés que nous traitons également (agro-écologie, voûte nubienne, ...) serait un très bon thème de mémoire.
Malheureusement, nous n'avons pas la possibilité de prendre en charge une telle responsabilité... tout simplement parce que nous ne sommes pas au Burkina, mais en France !
M. Nanema nous a alors invité à venir présenter notre projet en détail aux étudiants dans le cadre d'un cours ou d'un atelier de travail sur la malnutrition.
Mais cela signifie revenir au Burkina Faso, à nos frais, au moins une semaine et ... mi-novembre !!! A défaut, nous pouvons cependant aussi lui transmettre une présentation sous forme de panneau, ou de dossier ... (Les filles, du boulot pour vous ! :-) ).
Nous avons cependant convenu de rester en contact par mail.
vendredi 13 septembre 2013
Première journée
Pour cette première journée, nous avons "pris nos marques" en ville.
Nous avons globalement tenu notre programme, à savoir passer se faire enregistrer au consulat, faire débloquer un téléphone pour pouvoir appeler nos partenaires, acheter des unités de communication.
Nous avons ensuite fait du change et tiré de l'argent pour nos dépenses personnelles.
Nous en avons profité pour explorer la ville de long en large, et Salif nous a proposé de visiter la cathédrale de Ouaga. Nous avons ensuite fait une pause repas au restaurant "La Forêt" situé non loin, avant de rapidement traverser le grand marché central, où nous en avons profité pour acheter du bissap.
Ce fut l'occasion, pour Vanessa et Thomas, d'avoir un bref aperçu de l'agitation qui y règne.
Nous nous en sommes cependant rapidement éloigné pour couper court aux sollicitations.
Nous avons ensuite pris le chemin du retour vers la chambre d'hôtes pour pouvoir appeler nos partenaires en toute tranquillité et nous poser un peu, car nous avions bien gambadé.
Sur le chemin nous avons récupéré le téléphone portable débloqué et acheté un pack d'eau.
Une fois rentrés, nous avons contacté prioritairement deux partenaires: un professeur d'université, Jacques Nanema, qui dirige un master "agrinovia" portant sur les innovations en lilieu rural et cherche des sujets de recherche pour ses étudiants. Et notre projet bamisa l'intéresse beaucoup. Nous allons donc le rencontrer demain vendredi vers 16h.
Mais surtout nous avons pu contacter et convenir d'un rendez vous avec les responsables de la voûte nubienne. Nous les rencontrerons donc mardi matin à leur siège de boromo soit à 2h30 de route de la capitale.
L'après midi s'est ensuite achevé par une longue et très intéressante conversation avec Salif, et sa vision de son pays.
Nous avons enfin rendu à Salif sa valise, prêtée à Eric lors de la mission de janvier, et sutout nous lui avons offert les cadeaux qu'éric nous avait confié, à savoir un ordinateur portable, une clef USB, un smartphone et deux cartes micro SD pour le smart phone, le tout dans un sac à dos adapté.
Mais tout ceci n'était qu'une mise en bouche, le "vrai" travail va commencer dès demain, car nous allons nous lancer dans la collecte de devis divers et variés, et commencer la journée très tôt en allant assister à une cérémonie, le "faux départ". A demain!
Nous avons globalement tenu notre programme, à savoir passer se faire enregistrer au consulat, faire débloquer un téléphone pour pouvoir appeler nos partenaires, acheter des unités de communication.
Nous avons ensuite fait du change et tiré de l'argent pour nos dépenses personnelles.
Nous en avons profité pour explorer la ville de long en large, et Salif nous a proposé de visiter la cathédrale de Ouaga. Nous avons ensuite fait une pause repas au restaurant "La Forêt" situé non loin, avant de rapidement traverser le grand marché central, où nous en avons profité pour acheter du bissap.
Ce fut l'occasion, pour Vanessa et Thomas, d'avoir un bref aperçu de l'agitation qui y règne.
Nous nous en sommes cependant rapidement éloigné pour couper court aux sollicitations.
Nous avons ensuite pris le chemin du retour vers la chambre d'hôtes pour pouvoir appeler nos partenaires en toute tranquillité et nous poser un peu, car nous avions bien gambadé.
Sur le chemin nous avons récupéré le téléphone portable débloqué et acheté un pack d'eau.
Une fois rentrés, nous avons contacté prioritairement deux partenaires: un professeur d'université, Jacques Nanema, qui dirige un master "agrinovia" portant sur les innovations en lilieu rural et cherche des sujets de recherche pour ses étudiants. Et notre projet bamisa l'intéresse beaucoup. Nous allons donc le rencontrer demain vendredi vers 16h.
Mais surtout nous avons pu contacter et convenir d'un rendez vous avec les responsables de la voûte nubienne. Nous les rencontrerons donc mardi matin à leur siège de boromo soit à 2h30 de route de la capitale.
L'après midi s'est ensuite achevé par une longue et très intéressante conversation avec Salif, et sa vision de son pays.
Nous avons enfin rendu à Salif sa valise, prêtée à Eric lors de la mission de janvier, et sutout nous lui avons offert les cadeaux qu'éric nous avait confié, à savoir un ordinateur portable, une clef USB, un smartphone et deux cartes micro SD pour le smart phone, le tout dans un sac à dos adapté.
Mais tout ceci n'était qu'une mise en bouche, le "vrai" travail va commencer dès demain, car nous allons nous lancer dans la collecte de devis divers et variés, et commencer la journée très tôt en allant assister à une cérémonie, le "faux départ". A demain!
jeudi 12 septembre 2013
Bien arrivés !
Bonjour à tous et à toutes !
Nous sommes bien arrivés hier soir, sous des trombes d'eau. Le temps était tellement mauvais que l'avion a dû repousser son atterrissage de 30 mn pour attendre que les conditions s'améliorent !
Enfin bon ça y est nous sommes à pied d'oeuvre, frais et reposés !
Au programme aujourd'hui :
> nous allons passer au consulat pour déclarer notre arrivée,
> nous allons faire débloquer un téléphone portable afin de pouvoir contacter tous nos partenaires dans la journée,
> nous allons tirer de l'argent et faire du change,
> nous allons acheter une petite réserve de bouteilles d'eau
> enfin, nous nous baladerons un peu en ville pour prendre nos marques.
Nous sommes bien arrivés hier soir, sous des trombes d'eau. Le temps était tellement mauvais que l'avion a dû repousser son atterrissage de 30 mn pour attendre que les conditions s'améliorent !
Enfin bon ça y est nous sommes à pied d'oeuvre, frais et reposés !
Au programme aujourd'hui :
> nous allons passer au consulat pour déclarer notre arrivée,
> nous allons faire débloquer un téléphone portable afin de pouvoir contacter tous nos partenaires dans la journée,
> nous allons tirer de l'argent et faire du change,
> nous allons acheter une petite réserve de bouteilles d'eau
> enfin, nous nous baladerons un peu en ville pour prendre nos marques.
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